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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La fille : Est-ce que vous classez mon roman dans les niaiseries à l'eau de rose ?
HENRI-BERNARD MOSHE : Bien sûr que non, Chère Charlotte-Elodine, vous faites partie des auteurs qui confirment la règle.
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Maître Bellelumière (prend la place du père devant l’auditoire) : Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous faire un cours d’histoire de l’art. (Rires) Je veux vous parler de l’exposition de Martin-Luc-Antoine en toute simplicité.
Si la peinture est passée par des styles tels l’académisme, le figuratif, le naïf, le primitif, le fauvisme, l’impressionnisme, le pointillisme, le cubisme ou l’abstrait ; l’art contemporain est considéré aujourd’hui comme étant la synthèse de tous les styles.
De plus, l’art contemporain ne se contente pas de solliciter nos yeux et nos sentiments, mais s’adresse à tous nos sens par l’utilisation de signaux olfactifs, auditifs et tactiles interactifs.
L’œuvre s’élève vers le public, et le public élève l’œuvre.
(applaudissements)
L’exposition de Martin-Luc-Antoine répond exactement à tous ces critères.
(applaudissements)
Pour ceux qui n’ont pas encore eu le temps de s’y rendre, laisser moi vous dire que vous en ressortirez bouleversés.
Vous ne regarderez plus votre environnement avec le même œil, votre vie peut même en être changée.
(applaudissements)
Mais n’est-ce pas justement le but de l’art ?
(applaudissements)
J’aimerais à présent que ceux qui se sont rendus à l’exposition nous donnent leur avis.

(Quelques mains se lèvent : Mohammar Bonkassa, MARI-JEAN GARBI.)

Monsieur Bonkassa, voulez-vous nous faire part de vos impressions ?

MOHAMMAR BONKASSA : Nonobstant ma qualité de Maître en sciences des télécommunications étant donné que j’ai mon diplôme d’ingénieur, me voici obligé de nos jours de me présenter comme poète subséquemment à la xénophobie des employeurs potentiels qui me rejettent des postes auxquels je pourrais prétendre à la candidature, sous la raison que je suis Africain.

Me Bellelumière (condescendant) : Mais pouvez-vous nous parler de l’exposition, cher Bonkassa.

MOHAMMAR BONKASSA : Certes je suis le mieux placé pour vous expliciter les raisons qui nous amènent à conclure aux éléments constitutifs du succès positif de cette manifestation, puisque j’ai moi-même, en personne, écrit ce petit poème.

Si le temps en suspend
Prends le temps paravent
D’illuminer nos âmes
D’une claire oriflamme
La haine et l’ostracisme
Ajoutés au racisme
D’une telle coalition
Contaminent nos raisons
Nous excluent pauvres erres
Du labeur de la terre.
Oh ! toi le peintre artiste
Nous réconcilie et insiste
Que nous sommes tous frères
Même dans la misère.
Ton œuvre nous transporte
Au-delà des cohortes
De tous ces cloportes
Qui nous mettent à la porte.


(Il salue, quelques applaudissements très timides, puis ILMA : éclate de rire et tout le monde rit et applaudit.)

Me Bellelumière : Merci, merci beaucoup cher Bonkassa.
Vous aviez levé la main, je crois, cher Mari-Jean Garbi ?

MARI-JEAN GARBI (il lit régulièrement les notes qu’il a prises) :
C’est exact, je me suis effectivement rendu à l’exposition.
Quand je suis arrivé, j’ai présenté mon carton au gars à l’entrée.
Il me demande ‘vous venez pour l’exposition ?’
‘Mais non, je lui fais, je viens jouer au tennis duge’nou !’
(rires timides)
Alors je dois vous dire que pour être impressionné, j’ai été impressionné.
J’ai pris des notes parce que j’avais peur de pas me souvenir.
Bon alors je m’approche du premier tableau, le titre : « Carpe Diem » .
Comme j’arrive pas à voir c’que ça r’présente, Je colle mon nez dessus.
Aie ! C’était des poils du cul collés.
Bon j’avance dans la galerie. Je vois une grande toile blanche.
Je vais voir le titre en bas : ‘L’infini culturel’.
Je continue, un peu plus loin j’aperçois un étron posé sur un tabouret.
Comme je m’en approche, bordel, je sens comme une odeur de merde.
Je lis l’inscription : ‘Régénérescence’.
Là, je dois dire que je me suis demandé où était la sortie.
Comme c’est un labyrinthe, me voilà obligé de continuer.
Alors je vous en passe et des meilleures, des brosses à chiottes, des cuvettes de vomis, deux grosses couilles pendouillantes, un braquemart géant ….
Et puis les titres (évidemment, il lit) : ‘Allégresse subliminale’, ‘Hylozoïsme quantique’, ‘Céphalothorax polymorphe’ etc… etc ….
Un bon conseil, si vous y allez, prenez un masque à gaz et un Vogalène (Anti-vomitif) .

(L’auditoire reste silencieux et interloqué. Un moment se passe avant que Bellelumière ne reprenne l’initiative)


NOTE au lecteur :
Hylozoïsme : doctrine attribuant au monde, à la matière, une vie propre.
Céphalothorax : Partie antérieure du corps, formée de la tête et du thorax soudés.
Polymorphe : qui peut se présenter sous des formes différentes.
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La gitane enflammée
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Sur une musique de Patricia Virly
https://www.youtube.com/watch?v=7zI4vk85AQk

Jouez chantez Tziganes
Danse danse gitane
Montent s’élèvent les flammes
Iridescentes âmes

Longues jambes corps gracile
Tournoyant s’enroulant
Aux flammèches indociles
Spectacle flamboyant

Jouez chantez Tziganes
Danse danse gitane
Montent montent les flammes
Et les errantes âmes

Danse gitane danse
Pour nos joies et nos peines
Tu dois entrer en transe
Pour effacer la haine

Jouez chantez Tziganes
Danse danse gitane
Brillent scintillent les flammes
Sonnent nos chants profanes

Ton corps de feux de braises
Enlace les ancêtres
Désireux de renaître
Du feu et de la braise

Jouez chantez Tziganes
Danse danse gitane
Montent s’élèvent les flammes
Iridescentes âmes

Tes doigts fins sont des lames
Qui déchirent le temps
Tes pieds agiles ardents
Foulent le sang les larmes


Jouez chantez Tziganes
Danse danse gitane
Tu attises les flammes
La nuit berce nos âmes

Quand l’aube apparaîtra
Nous reprendrons la route
Disparus tous nos doutes
Envolés nos tracas

Jouez chantez Tziganes
Danse danse gitane
Montre nous le chemin
Qui nous mène à demain
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Pourtant, un soir, je me sentis de nouveau absorbé par la tâche, le plafond tourna, puis il sembla devenir mou, opaque et enfin transparent comme une eau sans fond et je fus comme aspiré.
C’était une pièce immense et j’avais dû changer d’époque car le décor et les personnages me rappelaient le moyen âge. Les plafonds étaient très hauts et décorés de fresques et d’enluminures, de gigantesques tentures rouges brodées d’or tombaient le long des murs. Une musique grandiloquente d’instruments à corde sans aucun cuivre remplissait tout l’espace et des hommes et des femmes dansaient avec maniérisme. Ils portaient des masques, leurs vêtements étaient de velours et de soie, les hommes portaient des bas qui laissaient voir leurs mollets et des chaussures pointues et luisantes, les femmes des robes bouffantes, des bustiers serrés et des dentelles aux cols et aux manches. J’étais à la porte d’entrée de cet immense hall qui aurait pu être celui d’une gare et j’aperçus l’orchestre loin, de l’autre côté de la pièce. Je m’approchais d’un groupe de personnes qui ne dansaient pas et je les entendis parler Italien. Je ne comprenais pas ce qu’ils disaient, ils devaient parler dans une espèce de dialecte mais leur conversation devait être fort joyeuse car ils riaient aux éclats. Me faufilant parmi les petits groupes sans que personne ne puisse déceler ma présence, j’entendis quelques mots de Français qui m’attirèrent, surtout que je crus reconnaître la voix de Ludmilla.
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