Labyrinthe, c’est une référence de la fantasy des années 80, un film mettant en vedette David Bowie dans le rôle de Jareth, le Roi des Gobelins et une Jennifer Connelly toute jeune dans le rôle de Sarah, la protagoniste. C’est un film que je pense avoir vu dans mon enfance, dont il ne me restait que quelques fragments avant ma lecture de ce roman, adaptation scène par scène du long métrage. Suite à la recommandation d’une amie, qui m’a gentimment prêté son exemplaire, j’ai décidé de me (re)plonger dans les rues de Goblinville. Après tout, j’ai déjà un amour particulier pour l’univers de Jim Henson, notamment le monde de Dark Crystal.
A première vue, le style est simple, car pour une fois il s’agit d’une transcription de l’écran à la page. Les scènes sont fidèles à celles du film, parfois au mot près. Les descriptions, simples, dépeignent méthodiquement les paysages et les costumes des personnages. Mais cette plume est efficace, permettant à l’histoire de s’incarner même pour les novices, et le roman se lit rapidement. J’ai cependant tiqué sur un passage, que j’ai trouvé inutile en plus d’avoir un message problématique, où Sarah se demande si le regard dérengeant que certains hommes portaient sur elle était de sa faute. (Alors que non, evidemment.)
Sarah est une héroïne imparfaite, un brin enquiquineuse, capricieuse, parfois méchante… Bref, une adolescente dans toute sa splendeur. Elle a du mal à accepter que chacun de ses parents ait refait sa vie, encore moins la présence de Toby, son demi-frère encore bébé qu’elle aime comme elle le déteste. Elle prouvera cependant son courage après avoir réalisé son erreur, et son ingenuisité et son bon coeur en affrontant les épreuves du labyrinthe. Face à elle, nous trouvons Jareth, qui a enlevé Toby pour le transformer en gobelin. C’est le genre d’antagoniste comme on les aime, à la fois étrange et fascinant, séduisant (sans jamais tomber dans le cliché toxique) et insondable… Un roi magicien de contes de fées, entouré d’une cour de gobelins grotestesque digne d’un dessin animé.
Ce monde étrange où bascule Sarah ressemble au Pays des Merveilles dans lequel déambule Alice. On y retrouve une certaine absurdité, des personnages hauts en couleurs et une héroïne perdue tentant de trouver du sens dans tout ça. Par son ambiance, Labyrinthe m’a parfois rappelé mon propre roman, La Mélodie des Limbes, nottament par le motif de la soeur voulant sauver son frère et le comte à rebours à respecter si elle ne veut pas tout perdre. C’est donc le genre d’oeuvre vers lequel mon coeur balance naturellement.
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