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Critiques de Aaron Campbell (5)
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Hellblazer

Je m'attendais à retrouver le style graphique de l'original, car ça m'a fait bizarre les différents styles de dessin entre Aaron Campbell et Matías Bergara. Pour ce dernier j'ai eu du mal au début de voir John Constantine squelettique, au front de biais comme s'il était ridé faute de botox et à la place on lui aurait attaché une pince à linge à l'arrière de la tête... puis finalement ça passait.



Bref l'histoire était tirée par les cheveux pour comprendre, comme notre antihéros, Constantine, quel méchant lui voulait du mal et pourquoi ? Tout en continuant d'agir comme il sait le faire en brisant des vies plutôt qu'à les aider, comme le font : Noah, un ado muet qui essaye de se faire une place dans un gang et Tommy Sauleblanc, un hipster qui a pris le rôle de Constantine durant l'absence de ce dernier.
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Sherlock Holmes - Adaptation BD 2011, tome 1

Si le canon holmésien est « petit » (4 romans, 56 nouvelles), sa déclinaison en œuvres apocryphes est légion.



Bien entendu, les films de Ritchie et la série de Moffat-Gatiss a réveillé les scénaristes qui se sont empressés de nous produire du Holmes à toutes les sauces, tous les genres.



Pour parler de leur qualité, il me faudrait l’aide de De Funès… Mais si, souvenez-vous, dans « La grande vadrouille », quand Stanislas Lefort, chef d’orchestre à l’Opéra de Paris, a terminé la répétition et qu’il les remercie en disant « Messieurs, c’était très bien… Vous là-bas c’était bien… »



Et bien, ici, c’était…. *grimace d’insatisfaction* Non, vous c’était moyen !



Toute la complexité est de concevoir et de rédiger une intrigue fidèle à l’œuvre originelle… Du moins à ses personnages.



Niveau scénario, il y avait du bon… Londres, 1895. Une explosion de grande ampleur détruit totalement le grand entrepôt à la croisée de Challenger Lane et Doyle’s street.



Simultanément, la presse londonienne annonce la visite imminente du baron allemand Albrecht Lothair, et le rédacteur en chef du journal The Comet reçoit un courrier anonyme.



Ce dernier menace des pires représailles la nation britannique, si cette dernière accueille le fameux baron, au cœur des dissensions continentales relatives au statut de l’Alsace-Lorraine.



Sir Samuel Henry, ancien commissaire-adjoint retiré tôt de la police pour raisons de santé, tuberculeux et alité, écrit à Holmes.



Dans ce courrier, il avertit le célèbre détective qu’il a reçu une lettre anonyme par laquelle il apprend que, malgré son état de mourant, il sera assassiné dans sa chambre le lendemain soir à 19h00 ; son absence au fatidique rendez-vous impliquerait alors la mise à feu de nombreux explosifs disséminés dans Londres.



Holmes se voit convié, par le malade lui-même, à le rejoindre dans sa chambre quelques minutes avant l’échéance… avant d’y être retrouvé – suite à une détonation – un pistolet encore fumant en main devant le corps alité et ensanglanté de la victime, par des policiers et un docteur Watson stupéfaits !



Un meurtre en chambre close, un fameux « whodunit » anglais, Sherlock Holmes accusé de meurtre, une enquête, un meurtre à résoudre, des complots et des mystères. What’else ?



Des indices distillés au fil des pages, à vous de les relever – ou pas – afin d’ajouter un petit plus à votre lecture avant que tout ne soit résolu sur un plateau d’argent à la fin.



Génial, non ? Oui, mais le bât blesse quelque part !



Autant le « Sherlock vs Zombies » était bien fichu comme scénario et niveau dessins, autant ici on n’atteint pas un bon niveau dans les dessins.



Les arrières-plans sont monochromes et les personnages, comment dire… On dirait que parfois ils sont atteint de la petite vérole tant ils ont des petits trous noirs sur le visage. On ne pouvait pas agencer les ombres autrement ? C’est moche !



Le visage de Watson est bouffi, les dessins sont inégaux, l’encrage est un espèce de flou gênant qui finit par faire réellement mal aux yeux, la tête de Lestrade aurait sans doute mieux convenu à Watson et la tête de bouledogue de Watson, avec un peu de travail, aurait pu aller sur celle de Lestrade.



Et Lestrade qui se permet d’appeler le Dr Watson « John »…



Holmes, lui, il est accusé de meurtre, arrêté, il s’évade et est repris bêtement, accusé levez-vous et hop, innocenté au tribunal, qui en aurait douté ?



Si le scénario avait l’air pas mal dans le postulat de départ, à l’autopsie, il se révèle être assez confus.



Les personnages vont et viennent et leurs actions ne sont pas toujours claires car elles sont parasitées par des scènes de remplissage destinées à créer une atmosphère de tension populaire ou à montrer que Holmes sait se battre, entre autre.



De plus, chaque fois qu’on tourne la page, l’histoire nous est contée avec un autre point de vue narratif, on doit faire face à un changements de lieu, de personnages, le tout sans texte de liaison et cela donne un aspect brouillon à la narration, une incompréhension – ggnnn on est où là ?? – et un sentiment qu’une migraine ne va pas tarder à se pointer !



Les dessins m’avaient fait grimacer, les couleurs aussi, les traits, n’en parlons pas… alors, si on y ajoute une narration alambiquée, moi, je démissionne !



Je pourrais résumer en disant « Tout ça pour ça ?? ». Vu le scénario de départ, je m’attendais à mieux… beaucoup mieux !



Je l’avais achetée en 2011, à sa sortie, lue à ce moment-là mais jamais chroniquée. Ma relecture n’a pas sauvé cet album, mon avis est peut-être même encore pire car je n’ai pris aucun plaisir dans ma relecture et j’ai même perdu ma concentration à certains moments.



Point positif, tout de même : Londres donne vraiment l’impression qu’elle est très sale et poisseuse, y compris dans le West End…. Mais ça ne sauvera pas le bazar !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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The Shadow, tome 1 : Le feu de la création

Ce tome comprend les épisodes 1 à 6 d'une nouvelle série consacrée au Shadow, parus en 2012. Le scénario est de Gath Ennis, les illustrations d'Aaron Campbell. Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre ; il n'est nul besoin de savoir quoi que ce soit sur le personnage pour lire ce tome.



Les 4 premières évoquent le bilan de l'occupation japonaise en territoire chinois entre 1931 et 1945 avec une image consacrée à la bataille de Nankin (1937) : 15 millions de victimes, la famine, les expérimentations biologiques, le sort atroce des femmes, etc. Scène suivante, le Shadow intervient dans le port de New York pour arrêter un vol à main armée. Il exécute froidement tous les criminels. Scène suivante, Lamont Cranston prend un verre à l'Algonquin (un grand hôtel de New York). Le journal qu'il lit tire en gros titre que l'Allemagne envahit l'Autriche (mars 1938). Il est rejoint par Landers et Pat Finnegan, 2 représentants des services secrets de l'armée américaine. Il apparaît que le gang exterminé était à la recherche d'une cargaison et que leurs informations étaient erronées. Lamont Cranston propose de mettre ses connaissances de l'Asie au service du gouvernement des États-Unis pour retrouver ce chargement, sous la supervision de Pat Finnegan. Cranston embarque à bord d'un avion avec Margo Lane pour la Chine où un individu louche à proposé de vendre ce bien précieux au plus offrant : américains, japonais, russes, anglais.



Dès les 10 premières pages, le lecteur comprend que Garth Ennis n'a pas de temps à perdre. Il a signé pour 1 seule histoire en 6 épisodes, et chaque page compte. Il avait annoncé dans des interviews que la Shadow était le dernier personnage (propriété d'un éditeur) dont il souhaitait écrire une histoire, et qu'il n'avait pas encore abordé. La scène d'ouverture prouve aux lecteurs fidèles d'Ennis qu'il s'est investi dans ce récit : évocations de crimes de guerre, bilan sans appel des massacres. En 4 pages, le ton du récit est donné : l'abomination des crimes de guerre, la capacité de l'humanité à s'exterminer. Deuxième scène, Ennis reste dans l'efficace : le Shadow apparaît, fait montre de ses pouvoirs, de sa technique de combat, de son absence de pitié. Aucune ironie, aucun second degré, mais une autre forme de massacre, d'extermination. La différence : le Shadow a une préscience limitée et il tue quelques individus pour préserver le sort de millions d'autres.



Troisième scène, Ennis présente l'alter ego du Shadow : Lamont Cranston. Il n'y a finalement aucune différence de profil psychologique entre les 2 : l'un parle le langage des criminels, l'autre celui des hommes qui préparent la guerre pour avoir la paix. Ennis s'empare du personnage du Shadow et le fait sien en respectant ses composantes essentielles. Le lecteur qui connaît le personnage dans l'une ou l'autre de ses incarnations (les romans de Walter Gibson, la version de Dennis O'Neil et Mike Kaluta avec Hitler's astrologer (VO), celle de Mike Kaluta avec In the coils of Leviathan (VO), celle d'Howard Chaykin avec Frères de sang : meurtre à Malibu) retrouvera les composantes bien connues : le chapeau de feutre, l'écharpe rouge, le rire sadique, les pistolets automatiques, l'identité de Lamont Cranston (avec celle de Kent Allard), Margo Lane, le séjour formateur en Asie, le girasol monté en bague, etc.



Le thème central du récit correspond fondamentalement à l'un des principaux centres d'intérêt de Garth Ennis : la guerre dans toute son atrocité, toute son inhumanité. Ennis est un auteur qui ne se contente pas d'un message simpliste ou basique de type "la guerre, c'est mal". La première scène permet de situer l'action dans un contexte historique. Ennis énonce des faits qui condamnent sans appel les actions militaires japonaises en Chine. Dans le cadre de ce récit, il n'y a pas plus de contextualisation, pas de recul sur le fait que l'Histoire est écrite par les vainqueurs. L'objectif clairement affiché est de faire comprendre au lecteur que ces atrocités sont similaires à celles commises par les nazis. Par la suite, Ennis développe une histoire qui s'attache plus à la réalité des opérations militaires clandestines en temps de paix. Que se passe-t-il quand une démocratie doit effectuer une opération officieuse dans un territoire où le pouvoir politique doit plus à la force qu'à la démocratie ? La réponse n'est pas très surprenante, mais son traitement est assez saisissant dans sa réalisation. La précision historique des premières scènes laisse supposer que la suite des aventures s'inspire de faits plausibles.



Aaron Campbell utilise un style plutôt réaliste avec un encrage appuyé qui confère une forme de densité et de sérieux aux illustrations, ce qui est en parfaite adéquation avec le ton de l'histoire. Cette édition comprend également les 9 pages de script d'Ennis pour l'épisode 1. Cela permet au lecteur de se faire une idée du niveau d'exigence du scénariste, du degré de précision de ses descriptions. Pour la page 4, le lecteur peut constater que Campbell n'a pas eu le courage de dessiner le menu détail de l'une des atrocités commises par les soldats. Et pourtant il faut déjà avoir le coeur bien accroché pour regarder ces illustrations sous toutes les coutures. Cela donne aussi une bonne idée de la quantité de travail exigée vis-à-vis du dessinateur, en particulier en termes de recherches de références historiques, pour les uniformes militaires (de différents pays qui plus est), pour les armements d'époque, pour les modèles d'avion, pour l'architecture de New York en 1938, etc.



Tout du long, Campbell délivre un travail solide qui privilégie la consistance au sensationnalisme. Cela ne signifie pas qu'il s'agit d'illustrations figées ou pesantes. Campbell sait donner une apparence spécifique à chaque personnage. Sa façon de dessiner Lamont Cranston est parfaite : voici un individu à l'aise financièrement, sûr de lui, mais aussi habité par sa mission et par sa connaissance limitée du futur, et encore plus par sa connaissance intime de la capacité d'infliger le mal. Son Shadow est sombre et énigmatique à souhait, même si la doublure rouge de sa cape est un peu trop voyante.



Ennis et Campbell s'emparent du Shadow pour histoire d'opération officieuse en territoire chinois, juste avant la seconde guerre mondiale. L'esprit des pulps est bien présent, mais Ennis ne se contente pas d'une extermination expéditive de criminels. Il intègre le récit dans le contexte géopolitique de l'époque.
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Sherlock Holmes - Adaptation BD 2011, tome 1

Le Sherlock Holmes de Leah Moore , John Reppion et Aaron Campbell […] répond avec succès au challenge représenté par la complexité de concevoir et rédiger une intrigue fidèle à l’œuvre originelle, puisqu’habitée par elle.
Lien : http://www.actuabd.com/Sherl..
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Hellblazer

Un tome qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs, pour le plus grand bonheur des adeptes du Seigneur-Mage d’Angleterre, le truculant, le sarcastique John Constantine, alias Hellblazer.
Lien : https://www.actuabd.com/Simo..
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