Une probable découverte pour le lecteur français, cet Abbott-Joseph Liebling, sorte de Curnonsky américain issu des meilleures plumes du journalisme d'outre Atlantique, qui engendra des nouvellistes de belle facture (Cheever, Thurber...).
Voici, plus d'un demi siècle après son édition d'origine, un texte gourmand, truculent, cocasse, savant même (les commentaires des meilleurs crus français sont très pertinents), qui nous remet en mémoire des tables parisiennes de l'époque, plus ou moins réputées, et pour la plupart disparues. Liebling fit de nombreux voyages à Paris, dès les années 20, aux frais du pater familias, puis comme correspondant de presse. Son témoignage est un condensé de ses expériences et de ses rencontres (on croise notamment Yves Mirande, auteur de théâtre à succès bien oublié de nos jours, et fameux bon vivant, comme notre bonhomme). Et James Salter avait bien raison, dans sa préface, de placer ce document littéraire à côté du "Paris est une fête", d'Hemingway. A vos fourchettes les amis !
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