Ainsi, comme tous les termes désignant d’autres formes d’« altérophobie », la notion d’islamophobie est imparfaite et instrumentalisable, mais nécessaire afin de nommer et d’analyser un phénomène aujourd’hui mesuré et exploré par les sciences sociales, combattu par l’action militante et pris au sérieux par la plupart des organisations internationales et gouvernements occidentaux ; mettre un mot sur une réalité sociale permet de faire reconnaître son existence ; à l’inverse, ne pas la nommer revient finalement à l’occulter socialement et politiquement