Le muezzin habite la mosquée parce qu'il ne possède pas un lieu privé qu'il puisse appeler "ma maison". Le jour, la mosquée est un lieu de dévotion, d'adoration et de prière tandis que la nuit elle se mue en un habitat partagé, impersonnel, intemporel, blanc et ordonné. Le visage de Daher y est bouleversant de fragilité et de mélancolie entre les seins naissants du jour. Connaît-il, à cet instant, ce malheur qu'on dit ami des poètes ?