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Citation de LivresdAvril


Claquemurée dans le pavillon familial, l'enfance de Jenny s'est consumée dans le silence. Pas que ses parents soient des taiseux, simple ment leur caquetage est pour elle comme le silence : vide et oppressant.
- On ne pourra bientôt plus circuler dans la rue du Centre, constate Patrick Marchand.
- J'ai mal aux lombaires, il faut que j'aille à Nevers faire un scanner, répond Marion Marchand.
- Ils vont tuer la rue du Centre. Ils vont la tuer, conclut Patrick Marchand.
Chacun parle pour lui-même, sans attendre autre chose qu'un acquiescement distrait. Jenny s'en accommode volontiers dans la mesure où ils l'oublient complètement. Elle s'absorbe dans la contemplation des arabesques que dessine le céleri rémoulade, au fond de son assiette. Elle a lu quelque part qu'il y a de la poésie dans les choses les plus triviales, mais il faut se rendre à l'évidence : les gens qui racontent cela sont des menteurs ou des imbéciles. (p.43)
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