"Tapette, tapette, lui hurla-t-elle, des flammes dans les yeux.
Apparemment, cela ne la soulageait pas.
Elle essaya en variant les mots.
- Fiotte, empaffé, pédé,rugit-elle.
Non, décidément, rien ne la calmait.
Edouard la fixait, épouvanté.
L'adolescent regardait toujours sa mère au comble de la folie.
Terrifié, sa bouche peinturlurée dessina une grimace."
-Mais moi, je ne prends la vie de personne, et je ne vois pas en quoi il est plaisant de tuer, riposta-t-elle avec frénésie.
- Vous dites cela alors que vous n'avez jamais essayez. Ne soyez pas de mauvaise foi, la réprimanda-t-il.
- Ecoutez, je dois admettre que vous m'avez agréablement surpris tout à l'heure en fuyant vers la porte d'entrée. Et cela m'ôte un peu l'envie de vous tuer, avoua-t-il à regret.
L'égoïsme ne devrait pas être acquitté de toutes les misères qu'il engendre. Parce que si l'on pense le contraire, on pourrait relâcher la plupart des criminels qui sont pour la plupart des victimes de l'indifférence et de l'égoïsme des autres
"- Oui, c'est évident. Si nous nous tutoyons, c'est que nous sommes amis, et on ne tue pas ses amis, bien sûr, poursuivit-il, satisfait de son raisonnement."
"Il s'agissait d'une toile blanche avec une ligne rouge sur le côté gauche qui fendait la toile.
-Regarde comme c'est magnifique. C'est si épuré, s'exalta-t-elle. A quoi cela te fait-il penser ?"
[...]
-A une page de cahier, répondit-il d'un ton neutre. Ceux où il y a déjà des marges tracées à l'avance sur chaque page. C'est dommage que la toile ne soit pas quadrillée, sinon en tout point, cela ressemble aux pages d'un cahier d'écolier."