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Citation de krzysvanco


Debout sur la barrière est l’objet de ses rêves:
C’est une jeune fille en un vêtement blanc
Cachant sa taille svelte et son sein seulement,
Son cou de cygne est nu, ses épaules sont nues.
Une Lithuanienne ainsi ne va vêtue,
Si nul homme ne peut la voir, que le matin.
Elle est seule en ce lieu , pourtant de ses deux mains
Elle ajoute à sa robe un voile et dissimulé
Sa gorge. Ses cheveux noués, en minuscules
Cosses de papier blanc, en nattes ne sont pas
Déroulés; le soleil, en leur donnant l’éclat
Des couronnes brillent sur les saintes images,
L’orne d’une coiffure étrange. Son visage
Au jeune homme est caché; scrutant au loin les champs,
Elle y cherche quelqu’un, le voit, rit en battant
Des mains, comme un oiseau blanc, elle saute à terre,
Survole le jardin, les buissons, les parterres;
Là-bas contre le mur s’appuie un madrier,
Avant qu’il ait compris, elle y pose le pied,
Entre par la fenêtre, aérienne, légère,
Claire, sans aucun bruit, comme un rayon lunaire.
Elle est en fredonnant vite allée au miroir,
Cette robe à la main. Elle l’a laissé choir
En voyant Tafeusz; de crainte et de surprise,
La voilà toute blême et lui, rouge cerise,
Nuage matinal par l’aurore empourpré.
Il se cache les yeux, les ferme, intimidé,
Ne pouvant dire un mot, expliquer sa présence,
Il incline la tête et recule en silence;
La vierge pousse un cri mal distinct et plaintif
D’enfant ensommeillé qu’un songe rend craintif
Il s’inquiète et regarde, elle est déjà partie,
Mais il sent que don cœur bat avec frénésie,
Tout haut, lui semble-t-il; lors, confus, il s’en va.
Cette rencontre étrange, il ne sait même pas
S’il doit s’en réjouir, en rire, en avoir honte.
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