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Citations de Adam Mickiewicz (12)


À la solitude

Solitude ! la vie où chaque jour s’embrase
Me lance à toi, comme vers l’eau :
Dans ton froid clair et pur je tombe, quelle extase !
Parmi d’insondables cristaux.

Je m’y plonge et m’enlève aux sublimes pensées :
Mon âme, par leur flot bercée,
S’amuse… Rafraîchi, lassé, je laisse alors
Dormir, fût-ce un instant, mon corps…

Mon élément ! … mais quoi ? sous tes miroirs de glace
Mes sens s’imprègnent d’ombre et mon cœur de sommeil…
Pourquoi faut-il, tel l’exocet, qu’en l’air je fasse
Nouvelle irruption, l’œil cherchant le soleil ?

Étouffant sous le ciel, transi par les abîmes,
Dans les deux éléments, du même exil, victime.

(p. 111)
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Debout sur la barrière est l’objet de ses rêves:
C’est une jeune fille en un vêtement blanc
Cachant sa taille svelte et son sein seulement,
Son cou de cygne est nu, ses épaules sont nues.
Une Lithuanienne ainsi ne va vêtue,
Si nul homme ne peut la voir, que le matin.
Elle est seule en ce lieu , pourtant de ses deux mains
Elle ajoute à sa robe un voile et dissimulé
Sa gorge. Ses cheveux noués, en minuscules
Cosses de papier blanc, en nattes ne sont pas
Déroulés; le soleil, en leur donnant l’éclat
Des couronnes brillent sur les saintes images,
L’orne d’une coiffure étrange. Son visage
Au jeune homme est caché; scrutant au loin les champs,
Elle y cherche quelqu’un, le voit, rit en battant
Des mains, comme un oiseau blanc, elle saute à terre,
Survole le jardin, les buissons, les parterres;
Là-bas contre le mur s’appuie un madrier,
Avant qu’il ait compris, elle y pose le pied,
Entre par la fenêtre, aérienne, légère,
Claire, sans aucun bruit, comme un rayon lunaire.
Elle est en fredonnant vite allée au miroir,
Cette robe à la main. Elle l’a laissé choir
En voyant Tafeusz; de crainte et de surprise,
La voilà toute blême et lui, rouge cerise,
Nuage matinal par l’aurore empourpré.
Il se cache les yeux, les ferme, intimidé,
Ne pouvant dire un mot, expliquer sa présence,
Il incline la tête et recule en silence;
La vierge pousse un cri mal distinct et plaintif
D’enfant ensommeillé qu’un songe rend craintif
Il s’inquiète et regarde, elle est déjà partie,
Mais il sent que don cœur bat avec frénésie,
Tout haut, lui semble-t-il; lors, confus, il s’en va.
Cette rencontre étrange, il ne sait même pas
S’il doit s’en réjouir, en rire, en avoir honte.
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Comme l'arbre en son germe avant de porter fruit,
Toute la vie est dans le cœur, au fond de lui.

(p. 17)
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Ô ma Lituanie ! Ainsi que la santé,
Seul qui te perd connaît ton prix et ta beauté.
Je vois et vais décrire aujourd’hui tous tes charmes,
Ma patrie ! et chanter mes regrets et mes larmes.
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Enfin je suis esclave heureux de l'esclavage :
Je te vois, et mon front garde sérénité ;
Je pense à toi, je sens ma pleine liberté ;
Je t'aime - et cependant mon cœur est sans orages.

Il m'advint d'appeler bonheur un badinage,
Jeune, d'être leurré par un rêve exalté,
Par des mots spécieux, l'éclat de la beauté :
J'ai maudit le plaisir que j'avais en partage.

Celle-même qui fut pour moi l'objet divin
De mes pleurs, de mes feux, de mes efforts anciens,
Son seul nom me rend triste, à l'époque présente.

Avec toi seule, ô mon amour, je suis heureux !
Gloire à Dieu, qui me fit don d'une telle amante,
Comme à l'amante à qui je dois de louer Dieu !


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Adam Mickiewicz
(...) Et la brusque lueur de l'éclair dans la nuit,
Les branches du poirier qui craquent au jardin,
Les ailes du hibou craintif, frappant la vitre,
Tu penseras que c'est mon âme qui revient.

Il n'y a pas de lieu, il n'y a pas de jour,
Que nous ayons pleuré ou nous soyons réjouis,
Où partout je ne sois près de toi, et toujours:
De mon âme partout j'ai laissé le débris.

( " Ballades et romances")
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C'est juste, dans ce jeu, nous sommes de moitié,
Il est savant, et moi, diable de mon métier.
J'étais son précepteur et je m'en glorifie,
En sais-tu plus que nous ? - parle - je te défie.
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Litwo, Ojczyzno moja! ty jesteś jak zdrowie;
Ile cię trzeba cenić, ten tylko się dowie,
Kto cię stracił. Dziś piękność twą w całej ozdobie
Widzę i opisuję, bo tęsknię po tobie.
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Voici les arbres refleuris,
A la douce odeur enivrante ;
L'eau jase, le rossignol chante,
Le criquet doucement bruit.
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Tant pis pour le tartuffe, ou le roué railleur :
Bien qu'en ces murs aucun regard ne nous surprenne,
Bien qu'elle soit si jeune et que l'amour m'éprenne,
Je détourne les yeux ; elle, verse des pleurs.
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Les voiles, ainsi que des étendards quand la guerre est finie, sommeillent, enroulées le long des mâts ; le navire, d’un léger mouvement, se balance, comme s’il était tenu à l’ancre. Les matelots ont repris haleine et les passagers retrouvé leur gaieté.
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Déjà le vent ne fait plus qu’effleurer la flamme du pavillon ; l’onde rassérénée soulève son sein paisible, comme la jeune fiancée, qui rêve au bonheur, s’éveille en soupirant et de suite se rendort.
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