L’eau de mer réduirait l’acier à ses molécules constitutives, les molécules se décomposeraient en atomes, le soleil se dilaterait, en faisant bouillir les océans et griller la Terre, toutes les étoiles s’éteindraient, les derniers vestiges d’intelligence subsistant dans l’univers se débrouilleraient pour produire encore un peu de lumière, mais la deuxième loi de la thermodynamique triomphe toujours et les ténèbres perpétuelles finiraient par régner, et les derniers noyaux atomiques par se désintégrer, et les électrons par cesser de tourner, et se dissoudre, et toute la création ne serait plus qu’un vide, un néant où flotteraient quelques neutrinos anonymes séparés par des océans de nuit.