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Citation de le_Bison


Exactement à la même heure, ce soir du 8 novembre 1949, salle gaveau, et pour la première fois à Paris, la cantatrice anglaise Kathleen Ferrier donne un récital. Et l’incomparable voix de Klever Kaff résonne comme une messe de requiem dans la salle de concert. Magie de la synchronicité, deux femmes prodiges, réunies par la coïncidence d’une date, se répondent de profundis. L’occurrence simultanée de ces deux évènements qui ne présentent aucun lien de causalité, l’arrivée des dépouilles de F-BAZN à Paris, et le récital d’une chanteuse anglaise ce même soir, à la même heure, prend la forme d’un de ces nombreux hasards objectifs, omniprésents, invisibles à nos yeux jusqu’à leur rapprochement, tout comme ces astres scintillants dans le ciel agglomérés en constellation par l’œil et l’esprit. Des points numérotés et reliés d’un cahier de coloriage. Coïncidence forcée ou force du destin, nul ne sait, sinon qu’à ce jeu des dates les plus incroyables associations naissent. Cas célèbre du psychiatre Carl Gustav Jung, une patiente raconte le rêve d’un scarabée d’or quand, à ce moment précis, un scarabée cogne à la fenêtre – un hanneton des roses qui ouvre la porte du doute.
Kathleen Ferrier et Ginette Neveu, deux sœurs en destinée, deux carrières exceptionnelles et foudroyées, deux étoiles filantes.
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