Agnès Echène est, entre autre, chercheuse en Anthropologie Culturelle à l’Université de Toulouse. Scrutant et analysant les récits anciens, elle met au jour une société différente : une société, une famille de type « matrilinéaire » violemment supplantées par la structure sociale et familiale patriarcale, apparemment universelle et aussi vieille que le monde.
Elle décrypte dans les légendes celtiques ou les mythes antiques, comment des peuples guerriers détruisirent à la fois la Nature et les peuples de paysans « alleutiers » (autrement dit « libres »), par le meurtre, l’enlèvement, le chantage et le viol, établissant le mariage forcé, réduisant ainsi les femmes en esclaves contraintes de donner leurs enfants au mari et contraignant les époux forcés à prendre en charge des familles trop nombreuses.
»Il y a moins de différences entre un homme et une femme, qu’en une femme et une mère. »
Dans ces essais, Agnès Échène n’hésite pas non-plus à s’en prendre à tous les tenants du patriarcat, et elle n’épargne personne : Sigmund Freud et sa psychanalyse diabolisant les mères, Claude Lévi-Strauss considérant comme universel le commerce matrimonial, Mircée Éliade et le symbolisme laxiste face à l’horreur, mais aussi les rites initiatiques dont la circoncision et l’excision, visant à casser violemment le lien d’amour naturel et retourner les enfants (abrutis) contre leurs familles, donnant naissance aux « bandes » et aux milices, pions des pouvoirs qui les créent et les manipulent…