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Citation de DETHYREPatricia


Il ne me répondit pas, mais entrelaça nos mains et nous dirigea au centre de la piste. On nous fit place et nos musiciens nous lancèrent dans un morceau que je connaissais par cœur, ils le savaient. Je suspectai Macha de leur avoir demandé d'attendre le bon moment pour le jouer. Je chantai à m'époumoner, je chantai les mots d'une langue qui n'était pas la mienne, mais que Macha m'avait traduits. Je chantai des mots qui racontaient l'histoire d'un peuple qui n'était pas le mien. Je chantai des mots de souffrance, d'espoir. Après, je ne touchai plus terre, Samuel me fit perdre pied ; son endurance à me faire danser n'avait pas de limite. Vite, très vite, les larmes déferlèrent sur mes joues, je n'arrêtai pas de danser pour autant, Samuel ne ralentit pas la cadence. M'étourdir. Evacuer. Vivre. Je noyai mon chagrin en m'épuisant dans les bras du père de mes enfants, de cet homme que j'avais aimé, je pleurais dans les larmes, la sueur, les rires, les vapeurs d'alcool, ma tristesse d'avoir perdu le père que je n'avais pas eu. Samuel m'observait guettant le moment où je dirais stop. Il n'était pas près d'arriver.
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