ARBRES
Il sied d'apprendre. Comment les arbres,
l'hiver, s'engivrent de pied en arbre.
Rideaux dont nul pan ne remue.
Et d'apprendre la zone candide,
où le cristal déjà s'embue,
où l'arbre en la neige s'évade,
tout comme un corps dans le souvenir.
Et l'eau delà les pins qui passe,
le dur canard au vol de sable,
le lait trouble d'une nuit bleue,
où les choses se drapent de marbre.
Oui d'apprendre combien les jeux
nus des arbres sont ineffables.
(Adaptation de Guy de Bosschère)