Les programmes 2002 pour l’école primaire étaient sous-tendus
par une grande ambition, qui semblait relever
du défi passionnant pour les uns, quasi insurmontable pour
les autres. Ils exhortaient les enseignants à initier véritablement
les élèves à la littérature et à la lecture interprétative.
Une telle affirmation présuppose tout d’abord la
reconnaissance de l’existence d’une littérature spécifique
pour l’enfant qui ne « se situe pas en dehors de la littérature
que lisent les adultes »1. Elle suggère ensuite que
cette initiation est indispensable à la formation de l’élève
à l’aube du xxie siècle et qu’une didactique doit s’installer
progressivement pour faire de l’élève un être lettré qui
pourra choisir, lire et apprécier les plus belles pages de
notre patrimoine littéraire passé ou à venir.