Le sexe n’y change rien. La désintoxication amoureuse a pour amis
l’absence et la perception du temps. Mon corps vit trop de ruptures, il
m’arrive de pleurer le matin, lorsque mon cerveau réalise avant mon corps
la force du vide, le lit froid. Je sanglote comme l’enfant que je ne suis plus.
Je me sens abandonnée. Mes crises durent quelques heures, en général. J’en
sors épuisée, déprimée. Je ne sais plus qui pleurer exactement, Paola ou une
autre. Peu importe, le processus est le même, j’active le dossier abandon. Il
me faut pourtant quitter ces schémas.