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Citation de Osmanthe


Le soir, il ralluma le feu. Ils mangèrent et burent une infusion d'herbes. Marek avait trouvé quelques bûches sèches qui brûlèrent bien en diffusant une agréable chaleur. Le vent aussi était doux et il apportait avec lui par hasard des ombres légères qui venaient d'au-delà de toute cette végétation, ce qui, semblait-il, avait une influence secrète sur Marek. Il se mit à pleurer de façon inattendue.
- Que se passe-t-il ?
- Je me souviens.
- De quoi ?
- De tout ce qui m'est arrivé l'année dernière.
Tsili se leva. Elle voulait dire quelque chose, mais les mots lui échappaient. Enfin elle parla.
- Je t'apporterai encore du tabac.
- Merci ! Je suis assis ici, je mange, je fume et ils sont tous là-bas. Qui sait où ?
Son visage gris s'assombrit, et une tache jaune s'épanouit comme un oeil sur son front.
- Ils reviendront tous, répondit Tsili sans savoir ce qu'elle racontait.
Ces paroles le calmèrent d'un seul coup. Il lui posa des questions sur sa randonnée et sur le village, sur la façon dont elle avait réussi à acheter les provisions ainsi que le tabac, et sur ce que disaient les paysans.
Ils sont calmes, dit Tsili d'une voix tranquille.
- Ils n'ont pas parlé des juifs ?
- Non.
Il resta quelques instants recroquevillé sans bouger. Ses yeux ternes que le manque de sommeil avait rougis se fermaient. Tout à coup, il s'écroula et s'endormit.
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