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Citation de LiliMatoline


Chapitre 2 :
Léonard
« …– Si cela implique de vous empêcher de trop stimuler votre cerveau, alors je prendrai la parole dès qu’il sera nécessaire. Votre Altesse.
Agacé, je pose mes mains sur mes genoux et me retourne pour lui faire face. La mâchoire tendue et les sourcils froncés, il m’étudie d’un œil sévère. Le rayon de soleil qui filtre par les deux grandes fenêtres se pose directement sur lui. Les traits de son visage sont harmonieux et vraiment plaisants. Difficile de ne pas remarquer sa beauté. Et je pense que c’est le genre d’homme que l’on remarque, qui plaît et qui doit faire tomber plus d’une femme. Mais dans ce costume noir et avec cet air arrogant plaqué sur la figure, il intimide. Ça ne m’étonne pas qu’il ait été embauché dans le service de sécurité. Il ne donne pas du tout envie de l’approcher. Même si moi, il est loin de réussir à me faire baisser les yeux, l’agent 009. Et j’aimerais surtout ne pas le trouver aussi séduisant, parce que ce n’est clairement pas le moment de combattre sur tous les fronts.
– Qu’allez-vous faire, si je ne veux pas ? M’attacher ?
Intérieurement, je ris. Lui reste silencieux, le regard braqué dans le mien. Une lueur étrange traverse ses pupilles, mais disparaît aussi rapidement qu’elle est apparue. Je me permets rarement ce genre de remarque, et je ne sais pas ce qui m’a pris de dire une chose pareille, qui plus est à voix haute.
– Ça m’apaise, confessé-je finalement. Les maux de tête ont disparu dès que j’ai commencé à jouer.
Les lèvres de Nine s’ouvrent, puis se referment.
– Et ça fait du bien d’être… normal.
Je jette un rapide coup d’œil à l’instrument de musique.
– Je serai dans le couloir, si vous avez besoin de moi.
Il incline la tête et s’éloigne à reculons, me lançant un dernier regard étrange. Je reprends ma place, puis lorgne les touches en écoutant les pas du garde du corps et le bruit des portes de la bibliothèque qui coulissent.
Je n’ai plus envie de jouer.
Et un poids indéchiffrable me comprime la poitrine alors que je me retrouve de nouveau seul. ...»
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