Je savais qu'apprendre à lire ne changerait rien au fait que Fatima était coincée ici, tout comme moi, à laver les planchers, à épousseter les plinthes et à peler les pommes de terre. Mais au moins, en lui apprenant à lire, je lui ouvrais une fenêtre par laquelle elle pouvait contempler le monde extérieur et je lui donnais l'occasion de s'imaginer quittant les murs de ce domaine, libre, même si ce n'était que pour un bref moment.