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Citation de FabienneG


Rei Mizusawa, qui, dans l'après-midi du dimanche 6 novembre 1938, brutalement, sans le moindre avertissement, sans la moindre possibilité de s'y préparer psychologiquement, avait perdu son père pour toujours, n'avait jamais cessé de penser à l'absent, au disparu, au manquant, au mort, à travers d'abord et surtout le violon réduit en miettes, mais aussi à travers le livre de Genzaburo Yoshino. Ce jour-là, grâce à l'inébranlable patience et à l'inaltérable fidélité de l'amie chinoise, s'ajoutaient, au violon et au livre, le cardigan rose et Le Bateau-usine. Rei avait fait du violon brisé l'objectif et la matière de sa vie. Lorsqu'il eut fini de restaurer le violon de Nicolas François Vuillaume, l'idée de traduire un jour le grand livre de Yoshino s'était imposée à lui tout naturellement, car il croyait entendre, dans les pages de "Dites-moi comment vous allez vivre", la vois de son père confondue avec celle de l'auteur. Il avait commencé la traduction une dizaine d'années auparavant.
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