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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Cependant, comme tout être humain, il avait besoin de l’intimité d’une femme.

À cet égard, aussi exorbitant que soit le prix, il préférait s’offrir les services d’une professionnelle avec qui il pouvait s’accorder des moments aussi intenses que fugaces. Mais il était aussi conscient que dans la volupté de leur regard, il ne verrait jamais jaillir l’étincelle d’un sentiment sincère, car pour lui, leurs yeux aguichants étaient en fait des miroirs aux alouettes.

Nombreuses étaient les femmes qui avaient voulu lui mettre le grappin dessus. Il était riche, avait belle apparence, sans attache
et on ne lui connaissait aucun passé troublant. Une jeune courtière en immobilier faillit un jour réussir. Elle possédait de rares qualités humaines
et une personnalité attachante. Mais, comme il ne ressentait que le vide à l’intérieur de lui, il avait brusquement mis fin à leur relation, l’amour ne s’invente pas, lui avait-il confié. Il ne pouvait en être autrement puisque son cœur avait cessé depuis longtemps de rêver au printemps des sentiments et aux étés de tendresse qui colorent si magnifiquement l’intérieur des amants. Il avait connu autrefois cet état d’âme, la source d’un bonheur incommensurable qu’est l’amour vrai et sincère. Mais l’ange de la mort vint faucher abruptement la fleur de sa vie, elle avait trente-deux ans et la tête débordante de lendemains. Pourquoi le destin avait-il frappé avant tant de cruauté? se demandait-il. Il y a des questions qui n’appellent que le néant… Alors, le chagrin s’installa et sa vie bascula dans le gouffre de la douleur et des regrets. La tristesse devint sa compagne, sa confidente et son bourreau. Sur les conseils de ses proches, il essaya de tourner cette page tragique comme on tourne la page d’un livre et y revenir pour ne se rappeler que les beaux moments d’une histoire qui finit mal. Mais il n’y parvint pas! Peut-on, leur disait-il, refouler au plus profond de notre être ce qui est venu enlever le souffle de la vie? Puis s’ensuivit le ressac, celui qui nous fait revivre sans prévenir les pires moments d’un drame. C’en était trop! Il se perdit dans le silence, fuyant la proximité des autres et s’enfonçant dans le remous de la culpabilité. C’était un bête accident qui avait pris son âme sœur, mais il se sentait responsable de l’avoir indirectement causé. Après le séisme émotionnel qui ébranla sa jeune trentaine, le courant de la vie finit par l’amener dans le giron des affaires, dans lequel il se sentait à l’aise. Il prit le relais de son père dans la gestion de l’entreprise familiale pour en faire une enseigne novatrice et performante. Quant à sa vie personnelle, il avait décidé de bannir tout lien d’attachement avec les femmes. Autrement, il en était convaincu, il n’arriverait pas à survivre à une autre séparation tant la fragilité de son être était grande. Plus encore, il croyait que jamais il ne retrouverait un amour aussi sublime, aussi profond, de sorte que certains de ses proches avaient conclu qu’il avait fini par angéliser sa mémoire.
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Tous ces drames marquèrent Carla et l’amenèrent à se
forger une carapace affective pour éviter de tomber sous la dominance des hommes. Elle n’hésitait pas à larguer ceux qui essayaient d’orienter sa vie à
leur convenance ou de brimer sa liberté par excès de jalousie. En somme, elle refusait d’être enchaînée aux volontés de l’autre et d’être obligée de céder à
ses moindres caprices.

L’amour tel que le conçoivent certains hommes imbus d’eux-mêmes lui paraissait un concept étriqué pour satisfaire leur
égocentrisme. Non pas qu’elle ne croyait pas à l’amour véritable, mais la duperie des hommes rencontrés ne faisait qu’entretenir chez elle une
perpétuelle méfiance. Elle apprit avec le temps à se bâtir une force de caractère qui est devenue un gage de survie.

Malgré tout, elle se jeta dans une relation malsaineavec un truand qui trempait dans des affaires louches. Pourtant, elle qui refusait d’être asservie par un homme devint, comme bien des femmes, attirée inexplicablement par ce mauvais garçon. Il l’avait séduite dans un bar d’un chic hôtel où elle avait été charmée par sa manière de parler aux femmes. Il paraissait sûr de lui et dégageait une sensualité masculine qui lui fit grande impression.
À la fin de la soirée, elle se laissa entraîner dans la salle de toilette des hommes où elle connut sa plus exaltante expérience sexuelle. À partir de ce moment, elle s’abandonna totalement à lui.
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Je précise que le mot divertir n’inclut pas obligatoirement des relations sexuelles. Mais j’obéis à ce qui m’est commandé.
Le plus souvent, je participe à des fêtes internes avec les dirigeants et leurs amis pour leur tenir compagnie. Vous savez, la culture japonaise est différente de celle des Occidentaux sur la notion de l’érotisme.
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y a des gens très riches qui sont prêts à payer le prix pour satisfaire leurs petites fantaisies. Et puis, qui n’aime pas fréquenter les hôtels de luxe, les chics restaurants et voyager en première classe? Ces hommes fortunés ne se privent de rien, pourquoi ne pas en profiter! Carla eut un sourire ironique, un sourire que l’on a quand on découvre une vérité cachée. — Enfin, le chat sort du sac! À t’entendre, tu dois effectuer du recrutement pour une agence d’escortes. Je crois que nous nous sommes tout dit. — Non, tu te trompes, protesta-t-il. Je fais appel à une agence de ce type qu’à titre personnel, à titre de client si tu préfères. Les jeunes femmes y sont d’une classe vraiment à part. Aussi, elles travaillent à leur convenance, sont libres de refuser des clients et de quitter le milieu comme bon leur semble.
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Il n’y a jamais eu d’amour tel que vous le définissez ici en Occident. J’étais pour lui ce qu’il appelait son jardin de la douce quiétude. C’était un homme d’affaires redoutable qui possédait de très
importantes usines. Il avait une épouse et deux enfants. Leur mariage avait été arrangé par les familles. Leur relation était faite d’obligations dans le respect des traditions. L’épouse voyait à bien tenir sa maison et à voir à l’éducation des enfants et le mari devait perpétuer la lignée familiale et pourvoir aux besoins matériels. La maîtresse telle que j’ai été pour lui pourrait se résumer à une sorte de distraction dont il avait besoin pour chasser le stress de ses ambitions.
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Comme presque toutes les femmes, quand le moral est au
plus bas, le remède par excellence est le magasinage. Comme son premierrendez-vous depuis son retour était en après-midi, elle irait faire la tournée
de ses boutiques préférées. Mais avant, il lui faudrait manger.

Elle se dirigea vers son restaurant italien préféré.
Le propriétaire, un Italien dans la cinquantaine, était un de ses clients.
Quand elle s’y rendait, il lui réservait un petit salon et prenait à sa charge
le coût du repas. C’était un gentleman, veuf depuis des années, qui aimait
particulièrement la bonne chère et les belles femmes.
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Comme vous le savez, nous accueillons les femmes en difficulté qui sont confrontées à des problèmes de violence conjugale, de pauvreté extrême et de forte détresse psychologique, qui ne cesse d’augmenter. Si je vous disais que la situation est tellement sérieuse que nous sommes obligées de refuser des dizaines de demandes chaque mois et de limiter les séjours à un mois, faute de place. Aussi, pour tenter de soulager un peu plus de femmes démunies, nous avons ouvert, il y a six mois, plusieurs nouveaux lits. Mais avec ce qui nous arrive, nous devrons peut-être les fermer dans peu de temps.
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Au fond, c’est le système de l’offre et de la demande qui s’applique. Pour que la demande persiste, il faut que l’offre soit constamment alléchante. Puis, il y a toutes ces jeunes femmes qui rêvent à la vie de luxe.
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J’ai bien eu quelques relations suivies avec des femmes
exceptionnelles, mais le sentiment ne suivait pas. Je ne sais pas trop comment
l’expliquer. Peut-être en comparant l’émotion qu’on ressent quand on découvre un
paysage d’une beauté incomparable pour la première fois. Cette exaltation ne
sera jamais égalée par la suite. C’est ce que je constate avec les autres femmes. Je n’ai vécu qu’une seule fois un tremblement de cœur et même après
toutes ces années, j’en ressens toujours les secousses. Voilà ce qui m’afflige et qui m’empêche d’aimer à nouveau.
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Ces poissons sont des fugus qu’on désigne aussi sous les noms de poisson-lune ou poisson-globe parce qu’ils se gonflent d’eau quand ils se sentent en danger. Ils ont la particularité de contenir un poison qui est mille fois plus puissant que le cyanure. Un seul poisson peut tuer 100 personnes. Seuls les chefs qui ont suivi une formation spécifique sont capables d’enlever les toxines de la chair du poisson pour l’offrir sans danger à la consommation humaine. Pour nous, les Japonais, le goût en est unique et d’un
raffinement sans pareil.
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