En définitive, Paul Camichel ne joua qu’une note fugace sur la partition des préhistoriens de son époque. Il est aisé de le ranger dans le groupe des archéologues provinciaux – et habituellement désignés comme des amateurs – tels qu’a pu les définir avec pertinence Marc Groenen dans son étude biographique sur François Daleau (Groenen, 2002, 148-152). Il fut donc un parmi tant d’autres, certes, mais à l’exception près qu’il a légué ce journal des fouilles. Ce n’est pas rien. Celui-ci n’était pas destiné à publication mais il nous plonge – comme nous l’avons titré – dans les pérégrinations quotidiennes d’un archéologue amateur emblématique de cette Belle Époque de l’archéologie.