Alain Fabre

Le roman est assez intéressant dans l’ensemble.

L’histoire est bien menée et les idées sont assez réalistes.

Tout au long du roman l’auteur alterne les différents points de vue. Ceux des enquêteurs, ceux des victimes du tueur mais aussi ceux du tueur lui même. Evidemment Alain Fabre ne dévoile pas son identité ni ses motivations.



Nous savons donc tout sauf… la raison de ces meurtres. Cette dernière ne nous est dévoilée qu’à la toute fin mais absolument rien ne nous aide à découvrir la vérité. C’est une bonne chose mais c’est d’ailleurs aussi un peu dommage. Cela aurait pu être intéressant d’ajouter quelques points de vue concernant le passé et ce qui a tout changé pour le tueur ou bien de cette journée qui a été fatale.

Cela aurait pu être aussi intéressant d’écrire des retours en arrière concernant les personnes qui se font tuer pour donner une autre dimension à l’histoire.



Les idées s’enchaînent bien mais parfois un peu trop rapidement. J’aurais apprécié avoir des moments de routine des différentes protagonistes.

L’auteur se concentre, selon moi, trop sur l’enquête et en oublie parfois la vie privée ou le côté plus humain des personnages. Il n’y a pas vraiment le quotidien que peuvent vivre la police ou les civils.



Les chapitres sont assez courts pour pouvoir alterner les différents points de vue.

Les indices de temps et de lieux sont bien indiqués.

Malheureusement je ne suis pas arrivée à m’imaginer les lieux que l’auteur indique… C’est frustrant et un peu dommage.

La fin m’a beaucoup plu et elle est dans la continuité du roman. On pourrait même imaginer une suite avec les mêmes personnages mais une autre enquête.



Je voudrais juste préciser que je vous conseille de ne pas lire le résumé ! Personnellement il en dit beaucoup trop et dévoile tout… Ce qui est dommage !!

Fiez-vous plutôt au titre et à la couverture qui en disent assez selon moi. Si pour vous ce n’est pas assez, lisez des chroniques (la mienne ou d’autres) qui ne spoilent pas et suivez votre instinct. Vous ne serez pas déçu.



En résumé, un roman que je vous conseille si vous ne connaissez pas l’auteur, si vous aimez les histoires de vengeance et si vous appréciez lorsqu’il n’y a pas trop de sang et que ce n’est pas trop gore (en effet c’est un polar assez soft !)
Lien : https://fais-moi-peur.blogsp..

Vengeance assassine, huitième roman de l'auteur, a été publié par les éditions De Borée en 2018. Ecrit à la troisième personne, au présent, pour plus d'immédiateté. Le style est moderne, nerveux, un tantinet gouailleur. Les phrases sont courtes, Alain Fabre va à l'essentiel, ne nuisant en rien à son sens du détail pour situer l'action. Les dialogues me font souvent penser à la patte inimitable de Michel Audiard. Le roman est déoucpé en 76 chapitres, donnant alternativement la parole à l'enquêteur et au tueur.

L'intrigue:

Un homme, barbu et portant des lunettes fumées, abattu par balles est retrouvé près du pont des Trous. Aucun indice, aucun témoin. Les policiers fédéraux n'ayant pas réussi à l'identifier, ils demandent le concours du CCDP. Après de minutieuses recherches, il s'avère que le mort anonyme n'est autre que Redouane Ben Diff, officiellement mort un mois plus tôt en Syrie. Cherchez l'erreur!!

Dans les jours qui suivent, deux autres hommes sont abattus avec des balles de même calibre que le premier. L'affaire sent de plus en plus le règlement de compte, même s'ils ont eu lieu à Tournai, Paris et Marq-en-Baroeul. Quel point commun entre les trois victimes? Et surtout, quel mobile?

Monde la police: bien documenté: une enquête menée conjointement par la police fédérale belge, la PJ de Paris ainsi que le CCDP, assurant une fonction de conseil et de soutien non opérationnel pour les services belges et français n'est pas simple à mettre en scène. Il faut tenir compte des méthodes différentes, ainsi que le contexte propre à chaque pays ou région. Alain Fabre nous conduit dans ce dédale avec compétence, même si j'avoue que, parfois, j'ai éprouvé quelques difficultés à m'y retrouver. Il fait allusion aux fichiers utilisés par la police tel que le TAJ (traitement des antécédents judiciaires), ou le FAED (Fichier automatique des empreintes digitales), décryptant pour nous des sigles et des pratiques parfois énigmatiques, ainsi qu'au personnel CaLog, des civils chargés des tâches de la police technique et scientifique.

Troisième et dernier volume du guide de l'art international Sermadiras - Artistes et ateliers, de 1997, découpé en 4 chapitres:

- Imaginaire et fantastique

- Composition abstraite

- Lettres et signes

- Métiers d'art



De jolies calligraphies japonaises sont visibles dans la partie "Lettres et signes", les compositions abstraites ont aussi beaucoup de charme, tout comme les oeuvres présentées dans le très court chapitre "Métiers d'art" ( céramique, bouquets, mosaïque....), mais "Imaginaire et fantastique" se révèle assez décevant: certaines oeuvres auraient bien plus leur place dans les compositions abstraites, ou même simplement dans le volume précédent "Vie et mouvement".



Pour le reste, jolie maquette, index et notices copieux et détaillée, couleurs sur papier glacé, bilinguisme, CD-ROM... Ce volume est pareil à ses deux prédécesseurs, aux critiques desquels vous pouvez vous reporter: https://www.babelio.com/livres/SERMADIRAS-Sermadiras-la-nature-tome-1-Artistes-et-ateliers/1333051/critiques/2662563 et https://www.babelio.com/livres/Collectif-Sermadiras-vie-et-mouvement-tome-2-Artistes-et-at/1333199/critiques/2662907

Ce deuxième volume du coffret " Sermadiras - guide de l'art international - artistes et ateliers" a cette fois pour sujet "vie et mouvement", qui se découpe en 3 chapitres:

- Scènes de la vie courante

- Portraits et formes humaines

- Art animalier (très mince chapitre, un peu frustrant quand on sait que les artistes animaliers sont pourtant talentueux et nombreux)

et les artistes présentés sont différents. Certaines images se retrouvent deux fois présentées, pleine page et vignette. J'ai bien aimé les tableaux de Pierre Chevassu, Eliane Bergelin ou Estienne... Etant plus attirée par la représentation de personnages ou d'animaux, j'ai plus apprécié ce volume que le premier. Il est aussi moins épais.



Pour le reste, il est identique à son prédécesseur: même préface d'Henri Amouroux et introduction d'Alain Fabre, même présentation et organisation des index et notices de fin... Vous pouvez vous reporter à sa critique dont j'ai mis le lien ci-dessous!
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Le sermadiras - Artistes et ateliers - La nature est le premier et plus épais volume d'un catalogue d'oeuvres, édité en 1997 (officiellement 15ème édition mais où sont les éditions précédentes et suivantes?) .



Il était sans doute d'avant-garde en proposant une version CD-ROM incluse... Je n'ai pas réessayé sur mon ordinateur mais dans mon souvenir les images étaient en basse résolution, juste bien pour s'afficher sur un petit écran d'ordinateur, mais en aucun cas imprimables plus grand qu'un timbre! On profite mieux des très nombreuses reproductions de peintures (ou, plus rares, photos de sculptures) sur le beau papier glacé du livre. Les oeuvres sont présentées en 5 chapitres:

- Paysages ( gros chapitre, les autres seront bien plus minces)

- Eau et univers marin

- Sites et Monuments (à peine quelques pages)

- Fleurs et compositions florales

- Natures mortes.

Les couleurs sont vives et c'est agréable à regarder. Cependant, si certaines images ont droit à leur pleine page, beaucoup la partagent avec 3 autres et sont donc bien plus petites (7cm de côté maximum), c'est dommage.



Le point fort de ce guide est comme il le souligne lui-même son index des artistes, par ordre alphabétique, ou par localisation: on remarque ainsi , outre les artistes de France, une forte prévalence d'artistes du Brésil et du Japon. Notices biographique avec cotation, glossaire de techniques (peinture à l'huile, estampes, aquarelle, fusain, encre de chine...), tout est bilingue français-anglais. Si une oeuvre vous plaît, vous avez un certain luxe d'infos sur son auteurice - bien que ces informations soient pour la plupart probablement périmées aujourd'hui puisque datant de 24 ans ;-p

L'objet est de qualité, et en compagnie de deux autres volumes légèrement plus minces, Vie et mouvement en tome 2 et Imaginaire et compositions abstraites en tome 3, dans un joli coffret imitation cuir rouge.



Un guide-catalogue pas inintéressant qui fait bien dans une bibliothèque, mais j'avoue que ne connaissant pas ce milieu d'artistes, de galeries et de salons, et n'étant pas collectionneuse, je n'ai pas vu d'autre intérêt que d'apprécier gentiment les images sans qu'aucune ne me parle vraiment et sans retenir aucun nom... Mais peut-être aurais-je plus apprécié les oeuvres en vrai que reproduites dans un catalogue, même sur papier glacé!

Lorsque le père de Juliette, militaire de carrière découvre le journal intime de sa fille, son sang ne va faire qu'un tour et sa vie va changer à tout jamais. Les révélations que font cette fille dans ce journal sont intolérables. Les actes commis ne peuvent rester impunis. L'heure de la vengeance a sonné. Bande de petits merdeux, préparez-vous à subir le gourous d'un père en colère ! En effet, ce dernier a décidé de les traquer comme des bêtes et de les éliminer afin de venger sa fille qui a été violé et qui a subi de terribles actes de barbaries. Ne supportant plus la douleur, elle a décidé de mettre un terme à ses souffrances en commettant l'irréparable et laissant derrière elle un père démuni...







Des voyous vont être tués mystérieusement, un à un, chose que la police entend bien résoudre. Redouane Ben Diff, vingt-deux ans est retrouvé mort à Tournai, de deux balles. Cet homme au casier judiciaire bien garni entretient des velléités terroristes. Le jeune homme étant originaire de Lille, c'est la police judiciaire de Lille qui sera chargé de l'affaire et travaillera en étroite collaboration avec la police belge.



Les indices sont minces, les pistes fragiles, d'autant plus que les enquêteurs vont apprendre que Redouane est déclaré mort depuis plusieurs mois en Syrie...







La découverte du corps sans vie de deux membres de la bande de Redouane relance une affaire vieille de quatre ans. Cela dit, l'étau se resserre sur notre justicier mais pas assez vite malheureusement pour Nordine qui se verra abattre de deux balles également.







A ce stade du récit, il ne reste plus qu'un homme sur la liste de notre homme. Il s'agit de Mattis qui ne sera pas difficile à retrouver car il a annoncé son mariage sur son compte Facebook ! Est-ce que notre vengeur arrivera à abattre le dernier lascar qui a commis l'impardonnable à sa fille ? Réussira-t-il à venger totalement sa fille afin qu'elle puisse reposer en paix ?







Autant vous le dire tout de suite, j'ai énormément apprécié ma lecture, je pense qu'en tant que maman, j'aurai pu agir comme ce militaire, certes avec beaucoup de failles pour ma part car lui est un professionnel mais celui qui oserait faire du mal à mon bébé en payerait assurément le prix fort !







L'auteur nous embarque dans un récit haletant avec une histoire intense et rythmée par la vengeance d'un père qui est totalement légitime à mes yeux. La plume de l'auteur est fluide, dynamique, agréable à lire.







En conclusion : une macabre histoire à découvrir de toute urgence.




Lien : https://leslecturesdeladiabl..

USA DREAM, titre intéressant pour des nouvelles qui ne font pas vraiment l'éloge des États-Unis.



Loin de là !



Et c'est donc assez contradictoire dans le sens où ce recueil est destiné à soutenir le rêve américain de lycéens.



En est-il fini du temps de l'"American Way of Life" ou alors les auteurs font-ils part d'ingratitude envers une nation qui, encore aujourd'hui, n'a de cesse de les influencer ?



Non, je pense qu'il y a un juste milieu pour tout. Gardons l'esprit critique.



Et je ne pense pas au fond que les auteurs font preuve d'ingratitude. Au contraire, au travers leurs nouvelles, on sent bien quel l'Amérique reste pour la plupart d'entre eux un fantasme.



Un rêve inaccessible... Inaccessible à tel point qu'il me semble qu'une histoire n'a même aucun rapport avec les States.



C'est dur de toucher au but parfois.



Donc on serait plus dans la frustration ?



Bref...



Nous sommes donc en présence ici d'histoires bien sympathiques malgré tout.



Un recueil éclectique aux genres différents qui m'a beaucoup amusé.



Des auteurs pour la plupart méconnus qui ne gagnent qu'à être connus.



Le tout pour la bonne cause.



Alors... Let's go !
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Fabre Alain – "Vengeance assassine" – De Borée Polar, 2018 (ISBN 978-2-8129233-7-1)



Le thème principal est donné dès la première phrase de la quatrième de couverture : un père (militaire de carrière) décide de venger la mort de sa fille, en éliminant un à un les voyous qui l'ont torturée et violée.

Ce thème de la vengeance assumée par un particulier se répand peu à peu dans les romans policiers, répondant à l'incurie et l'indulgence dont font aujourd'hui preuve systématiquement les instances de "justice" dans les pays "avancés" : c'est attesté par jugement, Strauss-Kahn et Dodo-la-Saumure n'ont absolument rien à se reprocher pour avoir organisé des tournantes, et, après le meurtre abominable d'Ilan Halimi, Valérie Subra mène une vie paisible (cf recension des deux romans de Sportès, "L'appât" et «Tout, tout de suite»)



En face, la police tente d'arrêter ce meurtrier en série : l'intérêt réside ici dans le localisation de cette enquête, à cheval sur la frontière franco-belge, ce qui permet à l'auteur d'exposer une partie du fonctionnement des polices belges. Passons sur le fait qu'il en profite pour glisser une idylle franco-belge un peu à l'eau de rose, ainsi que des blagues plutôt lourdingues, mais bon...ça ne nuit pas trop au récit.



Un roman policier sans grande prétention littéraire, qui finalement se lit bien : c'est plutôt rare dans la production "régionale".



Sur le thème de la vengeance, voir par exemple les recensions de :

Ledesma Francisco Gonzàlez - "Cinq femmes et demie" – Points, 2011 (ISBN 978-2757824566) - traduit de l’espagnol

Bialot Joseph - "La nuit du souvenir" – Gallimard / folio-policier, 2010 (ISBN 978-2070438242)

Scerbanenco Giorgio - "Les milanais tuent le samedi" - Rivages, 2011 (ISBN 978-2743622824)

Un petit polar vite lu.

J'ai bien aimé , même si j'ai vite découvert l'intrigue grâce à l'auteur qui te laisse le deviner très facilement au court de la lecture.

Un petit roman à lire vite fait bien fait pour les amateurs du genre. .

Des personnages aboutis , une histoire qui se tient 🤗
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