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3.86/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Perpignan , le 03/12/1946
Biographie :

Si il est né en terre catalane en 1946, Alain Freixe vit depuis longtemps entre Nice et Valberg. La poésie et la philosophie tiennent une place importante, voire vitale, dans sa vie.
Retraité de l'éducation nationale, il préside l'Association des Amis de l'Amourier, son éditeur, et publie sa gazette Basilic, il est aussi vice-président du Centre Joë Bousquet de Carcassonne et participe à l'animation de l'association Podio à Grasse.

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Festival Voix Vives 2022 Sous un même ciel : Alain Freixe Images et montage : Thibault Grasset #Poésie #VoixVives #AlainFreixe


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Vers les jours noirs


ON SERAIT À COUVERT SOUS LES ARBRES…

on serait
à couvert sous les arbres
dans un sous-bois
où souriraient
de sombres violettes

soudain
rompant le silence
monterait le chant
d’un oiseau inconnu
passereau de l’âme
un instant renouée

ainsi passe le nom
dans le vent implacable
d’un regard d’encre
parfum et musique
voix silencieuse du poème
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Le blanc de l’églantier


Faudra-t-il ces trous dans la langue, ces images qui au fil tendu du poème font ombre si grande que le désir y risque sa chanson perdue pour qu’au bout ce soit enfin le jour, quelque chose comme un matin et ses braises où suspendu un feu tremble dans l’absence des flammes ?
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Je ne suis jamais descendu jusqu'au lieu des légendes. J'ai toujours abandonné l'étang noir à son miroitement.C'est à peine si j'ai dû suspendre quelques regards au silence de ses eaux.Ce furent alors mes premières fleurs, de celles qu'on jette sur son premier linceul et dont on ne sait pas qu'elles l'enfoncent dans les plis de son mystère, définitivement.
Aussi, quand dans le profil bleu des roseaux, le front de la lune heurte le pays de mes faims, je ne m'étonne plus d'entendre, dans la lumière rasante, comme des pas qui s'éloignent...
J'oublie. C'est ma sourdine.
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Arbres par le travers
1. Je pourrais rester des jours devant cette ligne. Ce bord de forêt. A l'échancré du ciel. Cette morsure qu'aucun vent ne desserre. Pas même les plus forts.
Et j'en connais ici d'épouvantables. Soudains et brutaux.
2. Arriverais-je jusqu'à ces mots, ces pierres où prendre appui pour me hisser à hauteur de lisière ? Là où les arbres sont encore du jour ?
3. Il me faut des images. Et ce vent qu'elles descellent dans les murs de l'air. Ce vent qui les tient. Et les porte.
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Madame, vous flottez. Dans l'air, c'est un sourire. Ce pan de lumière dans l’œil. En coin. Comme un fantôme qui aurait perdu ses chaînes, ses murs et jusqu'aux pierres de son château.

Madame aura jeté ses dés avec un petit pincement d'angoisse: ce qui roule n'emporte-t-il pas sur le tapis un peu de sa vie ? Quel lien entre l'hésitation des chiffres et celles des jours ? Est-il possible que rien de ses tremblements du dedans n'apparaisse dehors ? Mille doutes roulent en elle. C'est que Madame est joueuse...
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CHÈRE
extrait 1


28.

Je me souviens de ses frémissements ; c’était comme si elle abritait au fond d’elle-même, un petit noyau pulsant et que sans cesse elle se tournait vers lui…
J’imaginais les pensées qu’elle roulait sur elle-même : « Ah ! oublier le monde et ses rigueurs d’hiver ! Ah comme j’ai froid ! »

C’était comme si un souffle à forte odeur de neige la faisait frissonner. Vibrer ou rayonner. C’était tout un pour elle. Ni son, ni lumière pourtant. C’est entre les deux qu’elle tanguait. D’un bord du jour à l’autre. Perdue derrière ses longs cheveux noirs.
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Quatrième pas


I

Les vents ne tournaient plus sur l'esplanade.
Les fichus noirs des femmes effaçaient les portes.
Le bruit des espagnolettes allumait aux fenêtres
la lassitude des hommes.
C'était l'heure où dans les cheminées on acceptait
le bois mort. Alors une sournoise tendresse
suppurait des maisons. Grisaille sans nom où
auraient perlé, perdues dans ce silence, quelques
gouttes de nuit.
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CHÈRE
extrait 3


30.

L’as-tu déjà vue courir ? Ses pieds se poursuivaient, et elle semblait bien à son aise, dominant leur course double de toute sa belle silhouette ; ça n’était pas galop, c’était glissade ou mieux encore, élancement des ailes dans la nuit.

Moi, c’est penchée que je la revois. Penchée sur le sol, occupée à effacer les traces qu’elle laissait. Cul pointé ― l’on en riait parfois ! ― vers rien d’autre que ce grand chemin de terre qui tournait là où le cyprès jouait de toutes ses branches avec l’écharde bleue du vent plantée dans la poussière que levait son impossible pouvoir de destruction. Ah ! les chemins battus ! Qui dira jamais leurs pouvoirs ! Allez plus de traces ! Rien que le ciel pour miroir et nulle autre couleur que celle du vide.
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Bleu sourire

le bleu
règle d'avance
la note du jour

un oiseau
s'envole
le ciel ouvre le feu

ombre et lumière
font la roue
les heures tournent
comme les aubes
sur la rivière

un morceau de soleil
s'est posé sur la rive

écoute
l'eau sourit
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Extrait


III

C’est entendu. Nos regards ne voient que d’éloigner. Ils veillent. Et c’est entre vent et nuages, le bleu qui nous les rend inquiets. Et parfois si secs qu’on roule en leurs ravins des paroles aussi rauques que les pierres.

C’est entendu. Mais on aimerait certains soirs, quand un peu de lumière encore s’attarde qu’elle se prenne aux quatre coins des vitres et qu’à partir de ces points de traction leur surface soudain se distende. On aimerait que vibrer ce soit s’ouvrir. Et s’envoler.

Ce serait comme au terme d’un grand vol d’air et de feuilles. L’arbre et le ciel s’ouvriraient à leurs oiseaux.

Ce serait juste avant la nuit, le silence et le froid.
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