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Citation de laulautte


La Nouvelle-Zélande est explorée pour la première fois en 1769 par James Cook. La différence avec les autres peuples du Pacifique serait le visage couvert de dessins obtenus non par piqûre mais par incision à l’aide de couteaux de différentes tailles. Le tatouage facial (ou moko) favoriserait richesse, et séduction des femmes ; il est une marque de bravoure. Ces thèmes sont communs aux Marquisiens, aux Pascuans et aux Maoris. Les tatouages maoris concernent les hommes comme les femmes. Ils protègent la femme du vieillissement, et se concentrent sur la tête, qui contient le mana, la force sacrée. Le tatouage facial permet de distinguer l’individu mieux que ne le ferait la simple physionomie. Les traits renseignent sur la qualité morale de celui-ci avec précision. La qualité des têtes ornées maories était telle qu’à partir d’une première acquisition du capitaine Cook, un commerce florissant se développa avec les Occidentaux. 
Au XIXe siècle, le tatouage tombe en désuétude dans l’ensemble de la Polynésie. Il faut surtout y voir le résultat de la lutte contre la nudité orchestrée par les missionnaires. En outre, le tatouage avait alors perdu son rôle social et identitaire. Toutefois, à partie des années quatre-vingt, on assiste à une renaissance de la culture identitaire polynésienne. Le tatouage ne s’était maintenu et développé qu’aux îles Samoa. Ce réveil culturel a beaucoup à voir avec l’engouement occidental pour un art « tribal » : les Polynésiens iront paradoxalement chercher en Occident de nouveaux motifs pour renouveler leur pratique du tatouage. 
[Marc Kober – Fleurs de peau – Le tatouage polynésien] 
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