SEPT PAS
Mon corps vibre tout entier
à l'unisson de la musique.
Je danse dans cet espace
ouvert par ton sourire.
Si seulement nous pouvions nous atteindre,
ne pas nous manquer.
Nos vies, à l'instant,
se referment dans nos bras ouverts
et ne se rejoignent pas.
Nous sommes comme ces personnages de romans
que chantait tout à l'heure
celui que j'ai appelé le chanteur muet :
pas plus de chances qu'ils se rencontrent vraiment,
que je retrouve ma mère morte
et qu'avec elle, cette fois en chair et en os,
je reprenne la danse interrompue
une nuit dans un rêve.
p.116