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EAN : 9782020977883
272 pages
Seuil (12/02/2009)
3.25/5   2 notes
Résumé :
  Parfois, nous attendons ce qui n’arrive pas : un événement dont dépend si sûrement notre sort que, pour l’oublier, on finit par le perdre dans des choses qui n’existent pas.
  Mais ici, nous suivons les lignes d’un poème : ça ne va pas se passer comme ça.
  C’est l’amour qu’attend le narrateur. Il ne rêve pas. Il s’en fait
déjà une fête, alors qu’autour de lui tout menace de s’écrouler d’une seconde à l’aut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce sont les lignes : premières lignes, ligne d'arrivée, lignes de la main… qui scandent les poèmes de ce recueil
Au tout début, il y a eu « l'enfance par grand froid » avec, déjà, ces gestes comme une danse. Puis il y a la découverte de ce lieu attirant, avec ce mot : DANCING, dont « les sept lettres lumineuses clignotent ». Dans un dancing, que faire sinon danser… et chercher l'amour, « le triomphe de l'amour dans des éclairages puissants »
Mais le dancing en ruine n'abrite que les ombres des danseurs et des amoureux de jadis.
Ne reste que la musique, « Seule la musique…elle s'accroche à moi en amoureuse »
Dans le chapitre « vers la ligne de danse » on découvre « le bonheur de danser ». Danser, c'est retrouver une légèreté, s'affranchir du passé
« Danser,
C'est prendre pied dans le monde
Allégé de tout le poids de sa vie
De tout ce qui est enfoui dans la mémoire »
L'amour est une sorte de danse, un pas de deux pour se rapprocher, sentir le souffle de l'autre. Mais derrière cette jeune danseuse, il y a une autre femme, plus sombre.
L'auteur nous parle aussi de la difficulté d'écrire, des questionnements de l'écrivain
« Quant à moi, je ne sais plus ce que j'écris,
J'ai l'impression que c'est tout sauf de la poésie »

A travers ces longs poèmes, Alain Veinstein nous entraîne dans la danse, celle qui lui permet de convoquer le passé, la nostalgie, il évoque l'amour, celui dont on rêve et celui qu'on a perdu.
Tout du long de cette lecture, on suit les lignes ou on s'en échappe un peu. C'est lumineux parfois, sombre et mélancolique souvent.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
SEPT PAS


Mon corps vibre tout entier
à l'unisson de la musique.
Je danse dans cet espace
ouvert par ton sourire.
Si seulement nous pouvions nous atteindre,
ne pas nous manquer.
Nos vies, à l'instant,
se referment dans nos bras ouverts
et ne se rejoignent pas.
Nous sommes comme ces personnages de romans
que chantait tout à l'heure
celui que j'ai appelé le chanteur muet :
pas plus de chances qu'ils se rencontrent vraiment,
que je retrouve ma mère morte
et qu'avec elle, cette fois en chair et en os,
je reprenne la danse interrompue
une nuit dans un rêve.

p.116
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Le sourire


…Dans le ballet des lumières
la danse rapproche à vue d’œil.
Rien ne se laisse voir
et nous voyons tout.
Rien ne se laisse dire
et tout ce que nous disons
nous parle.
En dansant,
nous courons notre chance
sur les colonnes de la nuit ;
nous délogeons la peur de nos visages,
rendus au sourire. …

p.144-145
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Le sourire


…Ton sourire
donne le signal du départ
de la lenteur
sur laquelle nous dansons,
toi et moi,
même dans les rythmes les plus
endiablés.
À partir de ton sourire,
nos pas ne connaissent plus
que la lenteur :
nous dansons de front, presque sans bouger,
sur des sons qui n'existent pas
et je me contente de soulever mes bras vers les tiens
pour que nos paumes tendues
puissent s'effleurer.

p.145
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Mon amour
veut remplir le vide
laissé par la disparition de ma mère...

Mais lui-même est vide
dans la blancheur aveugle
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Pas de lueur visible
pendant toutes ces années
dans le ciel strié de suie.
Rien d’autre à entendre
que des cris
longs comme la nuit.
L’enfant baignait
dans une eau noirâtre
qui n’arrêtait pas de courir
comme un cheval emballé
fuyant au hasard,
galopant comme le feu.
Il finissait par courir lui aussi –
il appelait cela danser –
sur la ligne de retraite
qu’à peine droit sur ses jambes
il s’était tracée

p.13
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Video de Alain Veinstein (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Veinstein
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