La maison semble prendre plaisir à sa solitude temporaire. Elle se rajuste après la nuit, désengorgeant ses conduits et faisant craquer ses articulations. Cette digne et mûre créature, avec ses veines de cuivre et ses pieds de bois enfouis dans un lit d'argile, a beaucoup enduré: ballons rebondissant sur ses flancs, portes furieusement claquées, enfants essayant de faire le poirier dans ses couloirs, le poids et les soupirs des appareils ménagers et les mains de plombiers inexpérimentés dans ses entrailles.