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Le choix de poésie hébraïque de l'entre deux guerres s'est fait sur l'oeuvre d'Uri Tsvi Greenberg (1894-1981). Considéré comme le plus grand poète hébreu du XX°s, Greenberg se place dans un antagonisme ouvert contre la poésie classique incarnée par Avraham Shlonsky et Natan Alterman. (...) Pour eux, le poème finement ouvré s'appuie sur l'esprit néo-classique et sur les subtiles propriétés mystiques du langage. Pour Greenberg, le poème hurle l'angoisse de son âme intime dans de longs vers déclamatoires réunis en de massives unités d'expression.
Ces effets poétiques puissants ne peuvent demeurer sans modulation. L'intensité prophétique et déclamatoire alterne, en fait, avec des poèmes de tranquillité lyrique et d'introspection. C'est particulièrement le cas du livre magistral de Greenberg de poésie du génocide [Holocaust poetry], "Les rues de la rivière" ; là, au milieu des grands cycles de poèmes qui s'attaquent aux assassins non-juifs [Gentile perpetrators] et qui évoquent des images de vengeance juive, il y a des poèmes pénétrants de confidence lyrique. "La maison de l'homme", poème choisi pour être analysé ici, appartient à cette veine.

p. 15
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(Uri Tsvi Grinberg) En septembre 1951 Schocken publia un volume qui contenait les versions revues de ces poèmes, auxquelles de nouveaux avaient été ajoutés : le titre était "Re'hovot hanahar, sefer hailiyot vehakoa'h" (Rues de la rivière : le livre de la plainte et de la force).
"Les rues de la rivière" est un livre remarquable. Il tente d'embrasser à la fois les thèmes du moi et ceux du collectif face à la catastrophe : la torture de la perte personnelle et la crise de la vocation poétique d'une part, et la destruction d'une nation entière et la perspective visionnaire de son renouveau, de l'autre. ... Plus remarquable encore, ce livre accomplit ce que la littérature hébraïque, en général, ne fait pas : une tentative de faire face à l'Holocauste et de s'attaquer à l'énormité de la perte à travers les étapes du déni, de la nostalgie, et de la résignation ; assumer le fardeau de la parole prophétique de malédiction et d'apocalypse ; et finalement, accepter le changement dans l'existence et la création.

Traduit de la p. 172.
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Un mot enfin sur l'identité des commentateurs qui ont été rassemblés à la table où ces textes ont été placés. Ils représentent des autorités en littérature hébraïque dans les universités américaines, avec d'autres de même niveau venus d'Israël... La disproportion entre Américains et Israéliens répond au projet original, intitulé "Lire Israël en Amérique". La littérature hébraïque est maintenant la production culturelle de la société israélienne et nous souhaitions examiner quelle différence cela fait d'enseigner et d'étudier cette littérature en Amérique du nord plutôt que dans le pays qui l'a créée. (...) La position du commentateur, qui a été formé dans les universités américaines, enseigne à des étudiants américains, écrit en anglais dans des publications américaines, universitaires ou de vulgarisation, fait-elle la différence dans sa manière de lire un texte et même dans l'importance qu'il accorde à tel ou tel aspect du texte ?

pp. 9-10
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