Je dois à l'Algérie non seulement mes leçons de bonheur mais aussi, et ce ne sont pas les moindres dans une vie d'homme, mes leçons de souffrance et de malheur. Ces leçons sont devenues un peu lourdes depuis quelques temps mais, enfin , elles sont là. Il s'agissait de les accepter et je ne suis pas sûr que dans la terrible tragédie où se trouve plonger notre terre commune, il n'y ait pas non seulement une raison d'espérer, mais peut-être aussi pour nous tous, Arabes et Français, une raison de progresser dans une démarche commune vers ce qu'on peut appeler la vérité. (Conférence à l'Algérienne 1958)