Naissance et Jour levant d'une amitié- Postface de René Char
Camus me proposa de venir à l'Isle (où je lui demandai) et il arriva un matin. J'allais le chercher en gare d'Avignon. Ce devait être dans l'automne 1946. La belle animation de la fin de la guerre durait encore, quoique légèrement abaissée. Les rapports entre les gens qui s'étaient connus pendant la Résistance restaient chaleureux, empreints du besoin de se retrouver, peut-être plus de se voir que de se parler, de respirer l'air nouveau, d'en étaler la liberté. (p. 72)