Victoir Malan, qui avait fait toute sa carrière dans l’administration des douanes, avait pris sa retraite dans cette petite ville, qu’il n’avait pas choisie, mais dont il justifiait le choix après coup, en disant que rien ne venait le distraire de la méditation solitaire, ni l’excès de beauté, ni l’excès de laideur, ni la solitude elle-même. L’administration des choses et la direction des hommes lui avaient beaucoup appris, mais d’abord, apparemment, qu’on savait peu de choses.