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2.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) le : 2/08/1938
Biographie :

Albert du Roy, né à Anvers (Belgique) le 2 août 1938, est un journaliste politique d'origine belge, exerçant en France.
Héritier d'une lignée d'officiers de l'armée belge, il s'interesse rapidement au journalisme, devenant rédacteur en chef du journal bimestriel de son pensionnat.
Après une année d'études de philosophie à Bruxelles, il entre à l'École supérieure de journalisme de Lille en 1958 et milite à l'Unef. Finaliste de la bourse Francis-Lauga d'Europe 1 à l'issue de ses trois ans d'études, il débute sur cette station en 1961 comme reporter. Il enseigne également alors au Centre de formation des journalistes.
Il quitte la station de radio et entre en 1970 à L'Express, chargé de la nouvelle section « environnement ». Nommé chef de section en 1971, il est rédacteur en chef adjoint pour l'économie et la politique après le rachat du titre par Jimmy Goldsmith. Quand le propriétaire licencie Olivier Todd en 1981 et que Jean-François Revel démissionne par solidarité, Albert du Roy quitte l'hebdomadaire pour rejoindre son ancien son rédacteur en chef, Claude Imbert, fondateur du Point, mais intègre finalement en septembre Le Nouvel Observateur en qualité de rédacteur en chef. Après la victoire du Parti socialiste aux élections de 1981, il publie Le Roman de la rose.
En décembre 1982, il est appelé comme rédacteur en chef et éditorialiste d'Antenne 2 par Pierre Lescure, directeur de la rédaction de la chaine, puis prend sa place un an plus tard quand ce dernier fonde Canal + aux côtés d'André Rousselet. Après le départ du PDG d'Antenne 2, Pierre Desgraupes, Albert du Roy décide de démissionner de son poste en 1985.
Il participe alors aux côtés de Jean-François Kahn, rencontré à l'Express, au lancement de L'Événement du jeudi, dont il prend en 1985 la direction de la rédaction avant de prendre le même poste à L'Expansion entre 1987 et 1990.
En juillet 1997, il est nommé directeur général adjoint de France 2. Il modifie le format du 20 heures, en réintégrant les éditoriaux et en écartant de sa présentation Bruno Masure le 6 octobre 1997, au profit de Béatrice Schönberg, venue de TF1, et Daniel Bilalian. Ces changements rejetés par les journalistes et les spectateurs[1], il démissionne en juin 1998, poursuivant la présentation des émissions Direct et Futur antérieur.
Après avoir participé en 2001, au lancement du gratuit Metro, comme conseiller éditorial et chroniqueur, il devient éditorialiste à La Vie entre 2003 et 2006, puis quitte la vie profession
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Hippocrate est considéré comme le père de la médecine. Théophraste Renaudot était médecin lui aussi, d'ailleurs fort contesté par la faculté qui finit par lui interdire d'exercer. Pour avoir fondé en 1631 le premier organe régulier d'information, La Gazette, il a été intronisé père du journalisme. Il fut aussi un agent d'influence du cardinal de Richelieu dans l'entourage duquel il avait été introduit par François Leclerc du Tremblay, le fameux père Joseph. On le voit, l'interprénétation entre politique et journalisme ne date pas d'aujourd'hui...
Malgré ce rôle ambigu, le bon Théophraste est entré au Panthéon professionnel. A ce titre, son nom mythique mérite, comme celui d'Hippocrate, de servir de label à la déontologie. Mais que pourrait être un "serment de Théophraste" ?
En 1971, les journalistes de plusieurs pays européens, réunis à Munich, ont rédigé une Déclaration des devoirs et des droits si évidente, si noble, si juste que toutes les organisations professionnelles internationales y ont souscrit d'entousiasme. Cette belle unanimité ne doit pas cacher le caractère illusoire de cette proclamation. que valent les meilleurs principes lorsqu"ils sont inévitablement bousculés par les réalités ?
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Albert du Roy
Hippocrate est considéré comme le père de la médecine. Théophraste Renaudot était médecin lui aussi, d'ailleurs fort contesté par la faculté qui finit par lui interdire d'exercer. Pour avoir fondé en 1631 le premier organe régulier d'information, La Gazette, il a été intronisé père du journalisme. Il fut aussi un agent d'influence du cardinal de Richelieu dans l'entourage duquel il avait été introduit par François Leclerc du Tremblay, le fameux père Joseph. On le voit, l'interpénétration entre politique et journalisme ne date pas d'aujourd'hui...
Malgré ce rôle ambigu, le bon Théophraste est entré au Panthéon professionnel. A ce titre, son nom mythique mérite, comme celui d'Hippocrate, de servir de label à la déontologie. Mais que pourrait être un "serment de Théophraste" ?
En 1971, les journalistes de plusieurs pays européens, réunis à Munich, ont rédigé une Déclaration des devoirs et des droits si évidente, si noble, si juste que toutes les organisations professionnelles internationales y ont souscrit d'enthousiasme. Cette belle unanimité ne doit pas cacher le caractère illusoire de cette proclamation. Que valent les meilleurs principes lorsqu'ils sont inévitablement bousculés par les réalités ?
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Depuis le milieu du XIXème siècle, quand Emile de Girardin, désireux d'entendre l'audience de son journal La Presse dans les milieux populaires, imagina de le vendre moins cher, donc à perte, au lecteur, mais de se rattraper financièrement, en y incluant des annonces et des "réclames", on dit qu'un journal se vend deux fois : une fois à l'annonceur qui y achète de l'espace pour y promouvoir son nom, ses services ou ses produits; une fois au lecteur. Si ce dernier devait l'acheter à son prix de revient, il le paierait deux, trois ou quatre fois plus cher. Plus le journal est beau, ambitieux, agréable, informé, plus il a besoin de publicité pour maintenir son rang et sa qualité. La publicité n'est donc pas un luxe mais une nécessité.
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L'impartialité est ainsi faite de petits riens. A L'Express, Françoise Giroud menait la guerre aux adjectifs, non seulement parce qu'ils rendent le style moins limpide, mais aussi parce qu'ils orientent l'information. Dès que l'on qualifie un homme ou un fait, on le juge. Et les adverbes sont aussi révélateurs. Le lendemain de la signature des accords d'Evian entre le gouvernement français et le FLN, je commençai le journal d'Europe 1 en annonçant : " la paix a enfin été signée en Algérie." Enfin : un mot que je pensais profondément et, néanmoins, un mot de trop ...
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[...] Mais d'une manière générale, en bonne logique, ce qui est censé attirer le lecteur vers un journal, c'est son contenu journalistique.
Or, les Français ne sont pas suffisamment curieux, motivés, pour attirer à leurs journaux une diffusion suffisante aux yeux des annonceurs. Cette défaillance des lecteurs, les éditeurs la comblent donc en bricolant une diffusion artificielle. Abonnements à prix sacrifié, prospection par voie de mailing à plusieurs millions d'exemplaires, rallonge gratuite de la durée des abonnements souscrits... Tous les moyens sont bons pour doper les chiffres, et permettre de hausser les tarifs publicitaires. Certaines techniques sont fort coûteuses : il y a dix ans, on offrait une calculette en cadeau au nouvel abonné; aujourd'hui, il est fréquent de se voir offrir une radio, une mini-chaîne hi-fi, voire un poste de télévision miniature. Peu importe que l'éditeur perde de l'argent sur chaque abonné puisque leur nombre justifiera les tarifs élevés de publicité. D'autres moyens sont carrément trompeurs, comme celui qui consiste à payer un stand 200 000 francs dans une foire quelconque à condition que les organisateurs achètent, pour 50 000 francs, un certains nombres d'exemplaires du journal. Ces exemplaires seront comptabilisés dans la diffusion réellement payée, même s'ils terminent le plus souvent en paquets non déficelés dans un grenier poussiéreux. Tout le monde y trouve son compte, à l'exception de l'annonceur dont la publicité est moins largement répandue qu'il le pense.

P214.
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Peut-être faut-il d'abord tordre le cou à une vieille croyance selon laquelle un journal riche en publicités est plus sensible aux pressions publicitaires. C'est le contraire : l'abondance favorise l'indépendance.
L'explication est évidente : si les annonceurs se bousculent pour acheter de l'espace publicitaire, peu importe que l'un d'entre eux soit fâché, pour quelque raison que ce soit; on lui fera comprendre fort poliment qu'il peut être remplacé sans dommages et sans difficulté par un autre, et que l'on se moque de ses humeurs. L'argument était utilisé sans vergogne au début des années 70, lorsque la publicité submergeait L'Express. Sous prétexte de la publication des "bonnes feuilles" d'un livre de François de Closets dénonçant les méfaits de l'alcoolisme, la société Paul Ricard pouvait y "sucrer" un budget colossal sans provoquer de lamentations.

P131.
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Pour être rentable - et l'on a vu que c'était obligatoire -, un quotidien, un hebdomadaire doivent davantage compter sur les ressources publicitaires que sur les recettes de diffusion. Il peut vendre à perte, et même être distribué gratuitement, le nombre des exemplaires diffusés, fût-ce artificiellement, justifiant l'importance des tarifs publicitaires. Le journal n'est plus avant tout un journal, mais un support de publicité. Et le lecteur n'est plus avant tout un lecteur, mais un consommateur. Quand Emile de Girardin décida de vendre ses journaux moins cher et de les financer par la publicité, le socialiste Louis Blanc n'avait pas tort de prévoir que ce choix allait "changer en trafic vulgaire ce qui est une magistrature".

p212.
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Mais le journaliste, demandera-t-on, est-il capable de bien juger, de bien arbitrer ? Bonne question !
Chacun le sait : l'objectivité n'existe pas. C'est un concept purement abstrait, une vue de l'esprit. Le mot n'apparaît dans le Larousse qu'en 1932. Le dictionnaire aurait mieux fait de le laisser dormir dans le grand réservoir des mots trompeurs et inutiles si c'était pour lui donner la définition qu'il lui donna par la suite : est objectif, "ce qui existe indépendamment de la pensée". Par définition donc, l'objectivité est inhumaine. Ou alors elle relève de l'idiotie. Si l'évènement peut exister "indépendamment de la pensée", il n'en va pas de même de son compte rendu, c'est-à-dire de l'information.

P75.
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