A cette même époque, je lus un article de journal qui exposait qu'il y aurait toujours des guerres, parce qu'on ne pourrait jamais déraciner du cœur humain ses nobles aspirations à la gloire. Ces glorificateurs de la guerre la voient peut-être idéalisée en quelque sorte par l'enthousiasme ou le sentiment de légitime défense. Mais leur exaltation tomberait peut-être, s'ils faisaient une seule journée de marche par les sentiers de la forêt vierge, sur l'un des théâtres de la guerre en Afrique. Ils rencontreraient à chaque instant les cadavres des porteurs qui ont succombé sous leur fardeau. Ces victimes innocentes, parties sans enthousiasme, dans l'obscurité et le silence de la forêt vierge, leur feraient comprendre ce qu'est réellement la guerre.