L'auteur écrit très bien et de manière plaisante. Cependant, on ne sait pas très bien ce qu'on lit tant tout ceci n'a ni queue ni tête et n'a aucun sens ni direction. Hélas pour lui, Ruy sanchez n'est pas Julien Gracq avec Le rivage des Syrtes" . Bref, j'ai trouvé cela ennuyeux.
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Alberto- Ruy-Sanchez (né en 1951) a passé plus de vingt ans à écrire un cycle de romans, poèmes et nouvelles qui se déroulent à Mogador (Essaouira). Il a découvert émerveillé cette ville fortifiée marocaine en 1976 alors qu’il était un jeune étudiant parisien. Elle lui rappelait également, par bien des aspects, sa terre et sa culture mexicaines. Mogador est devenue peu à peu pour lui un espace littéraire nourri de mythes et légendes ainsi qu’ une allégorie du désir féminin.
Cette très courte nouvelle est rattachée au cycle comme une apostille narrative. Elle commence ainsi :
« Même en rêve, sa main tachée d'encre écrivait encore. Peut-être vaudrait-il mieux dire dessinait encore, parce que les lettres qu'il formait étaient des filigranes, des labyrinthes, des lettres inconscientes d'être des lettres, des mots en ébullition qui prenaient tout à coup la forme d'une barque, d'une vague, d'un lion, d'un réseau savant de cicatrices ou celle de la marque que laissent cinq ongles vernis sur le dos d'un amant. »
La main d’Hassan le calligraphe dessine donc ce qui a bien pu introduire la mélancolie à Mogador. Elle formule une première hypothèse qui aboutira à une chausse-trappe, puis une seconde assez inattendue qui prendra la forme d’une pluie fertile de poussière d’os...
La nouvelle pleine de promesses dans sa forme surtout est intéressante mais elle ne m’a pas enthousiasmée. Les matériaux sont très nombreux et très disparates : la géographie de Mogador et sa pluie salée, sa population métissée, les motifs du labyrinthe, une légende chinoise plutôt tragi-comique et sa clé très borgésienne sur le désir d’immortalité. La nouvelle est très travaillée, saturée d’images, gorgée de références et d’expérimentations savantes. L’intérêt s’évapore au fil de la lecture en même temps qu’ hypothèses et certitudes.
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Troisième tome de la série de Ruy Sanchez à Mogador, cette fois il nous parle de la terre, ce livre très sensuel est un hymne aux jardins et les paragraphes nous promènent dans les jardins imaginaires de Mogador. Un très beau voyage, une belle déclaration d'amour aux femmes, à la nature. Ce livre est un livre de poèmes, de sensualité. On se promène avec délectation dans ses histoires de jardins et dans cette déclaration d'amour à la Femme. Un beau moment de lecture.
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Un vrai mélange des genres fascinant tant sur le fond que sur la forme, et qui jongle très habilement entre les abysses de ses personnages - entamant une vraie réflexion sur la puissance de l'expression artistique en tant que forteresse de la mémoire et de l'identité - et certains des événements historiques majeurs de la première moitié du XX siècle. Certaines de ces connexions auraient pu sembler superficielles et trop romancées, mais l'auteur parvient à éviter les raccourcis trop accommodants et ne ménage pas le lecteur avec des résolutions trop faciles. Une très belle découverte.
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Fatma, jeune femme s'éveille à l'amour dans la moiteur du hammam. Entre mélancolie et désir, l'auteur nous transporte de façon très poétique dans les ruelles de Mogador. Le mystère est entier.
Lecture très sensuelle.
Du même auteur "Les lèvres de l'eau", "La peau de la terre ou les jardin secrets de Mogador" et "La main de feu", tétralogie autour des éléments.
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Nous sommes au Maroc, à Mogador. Fatma, une jeune fille, semble tout d’un coup ailleurs, perdue dans une rêverie qui l’éloigne du monde, et des autres. Elle semble entrer en contact avec des présences insaisissables. Ses parents embarqués dans un voyage dont ils ne sont jamais revenus, Fatma vit avec sa grand-mère, qui, inquiète, tire les cartes pour connaître l’avenir. Mais comme toujours les cartes sont ambiguës, disent des choses que l’on ne comprend pas vraiment, ou trop tard. Nous saurons petit à petit le secret de Fatma, mieux qu’elle-même au final.
L’intérêt principal du livre tient dans son écriture, très poétique. L’auteur semble vouloir plonger le lecteur dans un tourbillon de mots et de métaphores, le caresser avec ses phrases, l’étourdir dans des images et des suggestions. Avec des bouts de récits proche de contes. Ce n’est pas désagréable, mais au final je suis un tout petit peu restée sur ma faim. Il y a de beaux moments, de belles pages. Mais je trouve l’ensemble un peu bancal, entre poésie en prose, et aussi un récit, qui une fois dévidé, se révèle moins magique une fois le mystère expliqué, comme souvent. Et une fois le livre fini, j’ai eu la sensation qu’il m’a donné un peu moins que ce qu’il semblait promettre.
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us voila à Mogador avec Fatma qui rêve à la fenêtre de sa maison, face à la mer. Mais à quoi rêve-t-elle ? Un amour passé, un amour futur ... Elle croise en allant au marin quelques pêcheurs et quelques femmes quand le matin elle va au Hamman. Avec une belle écriture poétique, ALberto Tuy Sanchez décrit l'amour, l'attente, les rêves. Un très beau livre.
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Auteur mexicain qui a laissé son cœur à Mogador,, ses ruelles, ses senteurs, les jardins clos invisibles
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