Ce soin de garder ainsi toute la population en mouvement semblait être une perte insensée de temps et d’énergie. C n’est que bien plus tard », ajoute Hermann Rauschning, « qu’on y a découvert une intention subtile, fondée sur la coordination judicieuse des fins et des moyens. La marche au pas cadencé détourne les pensées des hommes, elle tue l’intelligence, elle supprime la personnalité, elle est le coup de baguette magique indispensable pour accoutumer les gens à une activité mécanique, quasi rituelle, jusqu’à ce qu’elle devienne une seconde nature.