Silvia est concentrée sur le liège. Elle ôte les cartes postales lentement, régulièrement, comme une petite fille qui range des images dans son album, pendant qu’oncle Eduardo, de son bout de table, continue à parler : « Je te dirai que tu en veux à la vie et que tu as de bonnes raisons pour ça. À ta place, je lui en voudrais sûrement aussi, mais tu te trompes si tu crois que ne rien faire, c’est vivre mieux. Non, ne rien faire, c’est vivre moins, et ça, toi, tu devrais le savoir. »