« J’ai longtemps espéré ton retour. En 1990, j’ai cru chaque jour que tu reviendrais. Tu sais ce que ça fait d’attendre? D’espérer? Quand ça s’arrête, on tombe de haut. Je croyais en toi, en ta force, en notre complicité. Mais ce n’était que du vent.
Comme les autres. Tu es comme les autres. Dès que tu as franchi cette putain de frontière à la con, tu m’as oublié. Peu importe ce qu’on avait vécu. Pfft, du vent! Les promesses ne tiennent que le temps d’être dites. Après, on trouve toujours des choses pour s’en détourner. Se divertir. Qu’as-tu trouvé là-bas pour y rester? Je ne te suffisais pas? L’homme est pourri jusqu’à la moelle. Les dirigeants ont détruit ma vie, la région, ce pays. Tu sais ce que ça fait de voir la mort en face? De voir les gens tomber malades? p. 142