A force de ne pas entendre sa propre voix, de ne pas lire ses propres mots, on finit par se dire qu'on n'existe plus. Alors je me parle parfois toute seule, ou je m'adresse à mes plantes, à mon cèdre surtout, et j'écris pour combler ma solitude. Je lui parle, à elle aussi, bien entendu. Les mots me sont nécessaires, ils me disent que j'existe encore.