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Citation de Taraxacum


Quinze jours suffisent à écrire deux cents pages, là n'est pas le mal; mieux vaut qu'un jeune homme s'amuse innocemment à perdre son temps en faisant un Caius Grachus, un Jean de Bourgogne ou un Comte d'Egmont qu'à perdre son argent ou sa santé en faisant autre chose. Mais une chose déplorable, une chose dont la police aurait le droit de se mêler, une chose qui devrait être défendue par les lois du royaume, c'est que l'oeuvre faite, l'auteur vienne la lire à Casimir Delavigne,à Victor Hugo ou à moi.

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Et qu'on n'aille pas croire encore que c'est le moment de la lecture qui soit le plus pénible et le plus douloureux. Non, généralement, la chose vous endort à la dix ou douzième page, vous passez une nuit plus ou moins cauchemardesque, et voilà tout. Mais au réveil l'auteur est dans votre salon, l'auteur inflexible qui n'a pitié ni de votre fatigue nocturne, ni de votre travail matinal, ni de votre déjeuner qui refroidit; on évite un créancier, une maîtresse jalouse, une cheminée qui tombe, mais on n'évite pas un auteur qui vous a envoyé son manuscrit.
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