La duchesse de Berry n’avait donc eu, de compte fait, que deux amants, ce qui, on en conviendra, était presque de la vertu pour une princesse de ce temps-là : Lahaie, qu’elle n’avait jamais avoué, et Riom, qu’elle proclamait tout haut. Ce n’était donc véritablement point une cause suffisante à l’acharnement avec lequel on poursuivait la pauvre princesse. Mais il ne faut point oublier que cet acharnement avait une autre cause, que nous trouvons consignée, non seulement dans Saint-Simon, mais encore dans toutes les histoires de l’époque : c’est cette fatale promenade dans Paris avec cymbales et clairons, ce malheureux trône à trois marches sur lequel elle avait reçu l’ambassadeur de Venise ; enfin cette exorbitante prétention, ayant déjà une compagnie de gardes, d’avoir encore un dais à l’Opéra.