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Citation de Cricri124


La neige avait complètement disparu, sauf quelques restes boueux dans les creux du sol et les coins les plus ombragés de la forêt. La terre apparut nue, humide et, respirant le repos de l’hiver, pleine de sèves fraîches, ayant soif d’enfantements nouveaux. Une brume légère s’élevait sur les vastes champs noirs remplissant l’air de toutes les odeurs qui suivent le dégel, ces fortes senteurs printanières qui pénètrent et enivrent et restent si particulières même dans les villes. Il me semblait qu’avec ces arômes une tristesse était versée dans mon âme, cette tristesse du printemps, douce et tendre, grosse d’attentes inquiètes et de vagues pressentiments, tristesse qui enchante, fait paraître belles toutes les femmes et se nuance d’un sentiment indéfini de regret des printemps passés.

Chapitre IV
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