A Baudelocque, en 1948, lorsque j'ai institué le lavage systématique des mains, le port des blouses stériles et du masque dans la "couverie", l'aumonier, un vieillard charmant et d'un autre siècle, me dit, avant d'entrer pour le baptême, qu'il ne ferait rien de tout cela, car Dieu s'en préoccuperait. Je l'ai donc prié de faire comme tout le monde, en lui indiquant que, passé la porte du service, le bon Dieu c'était moi. Cette mégalomanie ne m'a jamais quitté !
Le plaisir, telle la vengeance, peut être un plat qui se mange froid.
Le système français d'éducation... constitue en fait une remarquable machine à fabriquer des crétins. Il me convenait parfaitement, j'y fis merveille.
Rappelons au passage que c'est au XIXe siècle que se répand dans certaines régions (Normandie, Nord) l'idée que l'absorption de boissons alcoolisées est bénéfique pour la femme et l'enfant. Les femmes du Nord boivent souvent de la bière, même enceintes, les Normandes du cidre et le petit enfant du calvados dans son biberon de lait !
Successivement dénommée "ventrière" au XIe siècle, "matrone" au XIIIe, la "sage-femme" apparaît dans un acte de l'Hôtel-Dieu de Paris en 1505. François Mauriceau, le premier grand accoucheur français du XVIIe siècle, rapporte cette nouvelle appellation à "Socrate, lui-même fils d'une sage-femme", et en fait donc une référence à la qualité de sagesse qui doit présider à l'art de l'accouchement.
Il suffit en France d'affirmer une chose avec autorité pour être cru sur parole.
Napoléon, qui a fondé la première chaire d'obstétrique et organisé l'éducation des sages-femmes, a de plus créé l'internat des hôpitaux. S'il a aussi présidé aux destinées de l'obstétrique, c'était, semble-t-il, pour donner plus de futurs soldats. Une heureuse décision pour un but bien napoléonien...
Je ne suis pas un Juif très catholique, pas plus que je ne suis un médecin comme il faut; je suis un homme perplexe et, si j'aime à rire, c'est pour mieux camoufler les doutes qui m'habitent.
Nous oublions souvent qu'au-delà de nos titres et de nos positions hierarchiques, au-delà même de notre savoir et de notre pouvoir, nous sommes des hommes embarqués ensemble dans une même aventure et sur le même bateau.
Acquérir l’éducation d’un Maître, c’est aussi pour demain engendrer la gigantesque échelle du destin en se réjouissant de la clarté des jours nouveaux et la beauté que chaque nuage peut émettre
Un être humain est la chose la plus élevée qui soit. Dès sa naissance, tout en longeant ses premiers pas, l’assister pour le conduire à la fermeté, la clairvoyance et la joie, envers et contre tous, est une arche de grande noblesse.