Alexis Aubenque

Logan rajusta sa chemise, prit une grande inspiration et sortit sur le perron.
Une multitude de micros se tendirent vers lui, une perche lui effleura le crâne.
- S’il vous plaît, un peu de décence, dit-il en levant les paumes pour demander le calme.
Le brouhaha s’éternua. Logan attendit encore quelques secondes avant d’entamer son discours d’un ton solennel.
- Mes chers concitoyens, c’est avec un terrible sentiment de douleur que je dois vous annoncer la mort de nos enfants. Scarlett Whelan. Pour l’heure, nous savons seulement qu’elle a été assassinée. Nous faisons tout pour retrouver son meurtrier afin qu’il soit traîné devant la justice et paie pour son crime. Je vous demande de ne pas hésiter à vous faire connaître si vous avez aperçu la jeune Scarlett hier soir, ou si vous détenez la moindre information. Je vous remercie de votre attention et vous tiendrai au courant de l’avancée de notre enquête en fin de journée. Que Dieu accueille notre chère Scarlett auprès de Lui. Je vous remercie.
Les questions fusèrent de tous côtés.
- Il paraît qu’elle a été torturée ? Pouvez-vous nous le confirmer ?
- Est-il vrai qu’elle a été éventrée ?
- S’agit-il selon vous d’un crime passionnel, ou croyez-vous qu’il y aura d’autres meurtres ?
- Un tueur en série ! hurla une voix en arrière-plan.
Logan resta impassible, mais il luttait intérieurement contre le dégoût que lui inspirait la jubilation malsaine de ces journalistes. Même s’il savait qu’ils n’étaient que les rouages d’un système qui poussait au voyeurisme, il les supportait de moins en moins ;
Il garda le silence et rentra dans le commissariat.