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3/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Port-Louis , le 20/05/1797
Mort(e) à : Paris , le 06/07/1874
Biographie :

Alexis-François Rio est un écrivain, historien de l’art, diplomate et enseignant.

Il est issu d’une famille de l’île d’Arz qui a été mêlée de près à la chouannerie.

En 1804, il rejoint sa mère sur l’île. Élève au collège de Vannes en 1811, il y fait la connaissance d’Auguste Brizeux. Sa participation à la "petite chouannerie" en 1815, lors des Cent-Jours, à la tête d’un régiment de collégiens de Vannes lui vaut la légion d’honneur en 1816.

Agrégé d’histoire en 1819, il enseigne au collège Louis-le-Grand. Mis en congé en 1828, il devient secrétaire d’ambassade au ministère des affaires étrangères.
Après la révolution de juillet 1830, il refuse de prêter serment et quitte l’enseignement. Il voyage en Italie avec Lamennais et Montalembert dont il a été le professeur, et en Allemagne. Au mois d’août 1832 à Munich, il sert d’interprète entre Lamennais et Schelling.

En 1833, il arrive au Pays de Galles pour y apprendre la langue et s'y établit à la suite de son mariage, en février 1834, avec Miss Appolonia Jones.

Il s’intéresse à la peinture et en 1836 engage la publication de l’Art chrétien qui se poursuivra en quatre volumes jusqu’à 1867 et qui déclenchera l’intérêt de Charles de Gaulle pour la Bretagne.
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Source : Biblio personnelle
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Un des spectacles les plus curieux que nous présente l'histoire littéraire des temps modernes, est sans contredit la variété et l'étrangeté des appréciations dont Shakespeare à été l'objet. Longtemps méconnu dans son propre pays, il n'obtint le droit de bourgeoisie dramatique qu'au prix de mutilations ou même d'additions qui rendaient souvent ses oeuvres méconnaissables; et quand, après plus d'un siècle écoulé, la curiosité britannique se porta sur son caractère personnel, elle se dédommagea, par des hypothèses arbitraires et souvent absurdes, de l'impossibilité où elle était d'obtenir une satisfaction rationnelle.
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Pour comprendre toute la portée de cette parole évangélique : L'homme ne vit pas seulement de pain, il faut avoir été témoin des souffrances infligées aux âmes saines par la suppression du culte à la fin du siècle dernier; ou mieux encore, il faut avoir vu et partagé l'impétueux élan avec lequel les populations restées chrétiennes se précipitèrent dans les églises, même avant que les traces de profanation récente en eussent été effacées. Jamais on n'avait vu tant de deuils accumulés dans les familles, jamais on n'avait eu à prier pour tant de morts à la fois.
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Vasari nous dit que les peintures de Giotto, éparses dans Milan, y étaient encore fort admirées de son temps; mais il supprime malheureusement les détails, et il n'est pas plus explicite en parlant de celles que le Florentin Stefano, l'un des meilleurs élèves de Giotto, y avait commencées une dizaine d'années après lui, mais que la maladie l'avait empêché d'achever.
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Comme tous deux embrassaient dans la pratique l'architecture et la peinture, les vues théoriques y gagnaient à la fois de l'étendue et de la fermeté. D'ailleurs, la tournure de l'esprit lombard semblait exiger ce complément de tous les artistes qui aspiraient à une popularité durable. Quand Léonard vint compléter ou réformer, par les ressources combinées de la science et du génie, l'oeuvre de ses devanciers immédiats, le terrain se trouvait admirablement préparé, non-seulement par le travail des peintres indigènes, mais par les traces profondes qu'avaient laissées en Lombardie des artistes venus de Florence et de l'Ombrie.
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Le problème a résoudre était la fusion de deux idées corrélatives, l'idée d'éternelle sagesse et celle d'éternelle beauté, mais d'une beauté qui fût pour ceux qui la contemplaient une cause de recueillement autant que d'admiration.
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Léonard de Vinci est la figure, sinon la plus intéressante et la plus pure, certainement la plus grandiose que présente l'histoire de l'art, sans excepter Michel-Ange lui-même. Doué de facultés prodigieuses, presque toujours maintenues dans un équilibre parfait malgré leur apparente incompatibilité, il put à son gré ouvrir des horizons nouveaux à ses contemporains dans les divers domaines de l'intelligence, et combiner l'amour et la recherche de l'idéal avec des préoccupations scientifiques d'une tendance tout opposée. On peut dire que, seul entre tous les artistes, par la force, la hauteur et la souplesse de son génie il s'éleva jusqu'à la synthèse de l'idéalisme et du réalisme, comme s'il avait eu à jouer un rôle analogue à celui qu'a joué de nos jours le célèbre Schelling, nul philosophe moderne n'ayant pénétré aussi avant que ce dernier dans les mystères de l'art, et nul artiste n'ayant pénétré aussi avant que Léonard dans les mystères de la science. Génie
à la fois aventureux et observateur, on eût dit qu'il avait toujours une inconnue à dégager dans l'un ou l'autre de ces deux domaines.
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Martin V ne montra pas un goût moins sûr dans le choix des peintres auxquels il voulait confier la régénération de l'art dans la capital du monde chrétien. L'espèce d'école qu'avait fondé Cavallini, un des disciples de Gioto, s'était éteinte, faute d'aliment, et, si avait laissé quelques traditions, il leurs manquais la vitalité. Ce n'étaient donc pas des continuateurs de ces traditions vieillies qu'ils fallait appeler à Rome, mais des artistes qui, après s'être approprié les conquêtes du présent, sans désavouer les inspirations du passé, fussent en état de combiner, dans de justes proportions, l'élément traditionnel et l'élément progressif; ce parfait équilibre étant un voeu trop difficile à réaliser dans chaque peinture séparément, il fallut suppléer par l'association de plusieurs collaborateurs, pour la décoration de l'église. Ce fut ainsi que le pape Martin V, par une vue instinctive plutôt que systématique, assicia le pinceau de Victor Pisanello à celui de Gentile da Fabriano, dans l'exécution des peintures par lesquelles il voulait embellir la basilique de Saint-Jean de Latrau.
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Nous n'aurions donc aucun moyen de connaître, dans toute son exactitude et dans toute sa beauté, le type créé par la chaste et poétique imagination d'Ansano, s'il ne l'avait pas reproduit, comme un accessoire presque imperceptible, sur un grand tableau qui est à l'Académie des beaux-arts, ou plutôt sur la base de son encadrement. C'est un simple buste, dont les dimensions n'excèdent pas de beaucoup celles de la miniature ; mais, jusqu'à présent, sauf une légère égratignure au coin de l'oeil, il est resté parfaitement intact, et je lui assignerais volontiers, parmi les produits de l'art chrétien, une place analogue à celle qu'on assigne au fameux camée de Livie parmi les produits de l'art antique. L'artiste l'a peinte à la fleur de l'âge, mais dans toute la naïveté de l'adolescence et avec ce reflet de transfiguration que devaient lui donner ses visions célestes, qui avaient commencé pour elle dès l'âge de sept ans.
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La seule chose qui se présentât bien nettement à mon esprit, c'était la nécessité d'étudier les œuvres d'art comme on étudierait une langue nouvelle dont on ignorerait les combinaisons grammaticales, et dont, malgré cette ignorance, on aurait l'ambition d'apprécier le génie. Or je savais que le plus grand obstacle à cette appréciation,
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Le plus important de tous est la grande fresque du Campo-Santo de Pise. Son importance vient beaucoup moins de son étendue que de la nouveauté du sujet, qui semble avoir été traité par l'artiste avec une prédilection toute particulière, puisqu'il le reproduisit jusqu'à trois ou quatre fois, en variant les épisodes et les dimensions. Quand je dis que ce sujet était neuf, je veux dire qu'il l'était pour l'école Siennoise, qui n'avait encore compris, dans son oeuvre de régénération, que les principaux types traditionnels. Mais il y avait des compositions légendaires, également transmises par les Byzantins, qui avaient encore plus besoin d'être rajeunies et vivifiées, et la plus populaire ainsi que la plus poétique de toutes était la vie des Pères du désert.
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