Muir a vu des nègres en ville, il les a trouvés joyeux et insouciants, faisant beaucoup de bruit et peu de travail, mais très bien élevés, extrêmement polis, ôtant leur chapeau dès qu'un Blanc est en vue. Ce sont là ses propres mots, les mots naïfs de qui n'a jamais vu de Noirs, et n'en connait que ce qu'en dit la rumeur, mais il les regarde avec bienveillance, bavardant avec l'un et l'autre au fil des rencontres, s'étonnant avec candeur de leur intelligence tout à fait normale. Même bienveillant, on n'échappe pas à son temps. p.90