Il est vrai de dire aussi que les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas toujours pour les anciens toutes les attentions qu’on pour-rait souhaiter. Il y a, en vérité, de ces petits enfants qui ont le nez trop en l’air. Tout de même, est-ce une raison pour les vieux de ne faire que critiquer et décrier ce qui s’est fait après eux, sans eux et mieux qu’eux ? Est-il rien de plus bête et de plus in-supportable que ces vieux grognons qui ne font que de se plaindre, que de se redire en dedans ou entre eux : « Il n’y en a point eu comme nous !… Notre temps, c’était le crâne temps ! » et qui ne savent que bisquer et jurer contre le monde de ce qu’il y en a qui réussissent mieux qu’eux.
Non ! non ! vilaines manières que tout ça ! Dites-vous bien, mes enfants, – si jamais vous lisez ces lignes, – qu’il n’y a pas de plus triste vie que celle d’une vieillesse sans bonté, et que ce sont de tristes soirs que ceux qui s’achèvent dans la colère et la jalousie.