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Citation de candlemas


Aux souffles purs d'un soir de l'ardente saison

S'ouvre sur le balcon la moresque fenêtre ;
Une aurore imprévue à minuit semble naître,

Quand la lune apparaît, quand ses gerbes d'argent
Font pâlir les lueurs du feu rose et changeant ;

Les deux clartés à l'oeil offrent partout leurs pièges,
Caressent mollement le velours bleu des sièges,

La soyeuse ottomane où le livre est encor,
La pendule mobile entre deux vases d'or,

La Madone d'argent, sous des roses cachée,
Et sur un lit d'azur une beauté couchée.

(...)
Dolorida. n'a plus que ce voile incertain,
Le premier que revêt le pudique matin

Et le dernier rempart que, dans sa nuit folâtre,
L'amour ose enlever d'une main idolâtre.

Ses bras nus à sa tête offrent un mol appui,
Mais ses yeux sont ouverts, et bien du temps a fui

Depuis que, sur l'émail, dans ses douze demeures,
Ils suivent ce compas qui tourne avec les heures.

Que fait-il donc, celui que sa douleur attend ?
Sans doute il n'aime pas, celui qu'elle aime tant.

A peine chaque jour l'épouse délaissée
Voit un baiser distrait sur sa lèvre empressée

Tomber seul, sans l'amour; son amour cependant
S'accroît par les dédains et souffre plus ardent.
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