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3.5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Maroc
Biographie :

Ali Auguste Bourequat est un écrivain franco-marocain, ancien détenu politique au Maroc, longtemps considéré comme officiellement « disparu ».

Ali Bourequat vivait à Rabat, Maroc. Homme d'affaires, il venait d'une famille riche originaire de Turquie proche de la cour du Roi du Maroc Hassan II.
En juillet 1973, il fut enlevé avec ses frères Midhat et Bayazid par les services secrets marocains, torturé et emprisonné sans jugement pour des raisons qu'il ignore (les services secrets marocains les ont enlevé après que l'un d'entre eux eut averti Hassan II d'un complot qui se tramait contre lui). Il fut d'abord enfermé près de Rabat, puis transféré au bagne de Tazmamart en 1. Sa famille n'a eu aucune nouvelle de lui, ce qui était la norme lors des années de plomb. Ali Bourequat ne fut jamais accusé d'aucun crime
En 1991, il est libéré sous la pression des organisations de droits de l'Homme (Amnesty International, Human Rights Watch) et du Gouvernement américain, ainsi que d'autres survivants du bagne de Tazmamart, incluant ses frères, dans des conditions de santé telles qu'il quitte définitivement le Maroc pour la France.
En 1993, Bourequat rencontre Jacqueline Hémard; cette dernière, épouse d'un héritier du groupe Pernod, quitte alors son époux et devient la compagne de Bourequat.
Tout en décrivant ses expériences et les liens étroits entre le gouvernement marocain et le gouvernement français, Bourequat assure qu'il a été harcelé par les services secrets du Maroc et de la France, et dénonce la collaboration de Paris avec le régime marocain. En 1995, Bourequat et sa compagne s'installent aux États-Unis en 1995, où ils demandent l'asile politique; il est l'un des deux citoyens français à avoir reçu l'asile politique aux États-Unis.
Il vit à présent au Texas, États-Unis, où il demeure un critique fort du régime marocain.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
On ne s’habitue pas à la douleur. Elle s’incruste, rampe le long des membres, des doigts. Elle bat dans les chevilles, éclate dans la poitrine, dans le dos, autour du crâne. Elle se diffuse partout, infatigable, cruelle, obstinée, sournoise. Pas de trêve. Impossible de s’endormir, impossible, même, de s’assoupir. Impossible de penser.
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L’hostilité, la jalousie, l’envie : tel est le lot de ceux dont on prend la compétence pour de la chance et qui, surtout, savent s’adapter.
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PARIS LIBERTÉ

Paris clodos
C'est le casse-dalle au calendo
Paris bistrots
C'est le Flore et les Deux-Magots
Paris prolo
C'est l'métro, boulot, dodo
Paris rupin
C'est la vie de château
Dans une chambre de bonne au Trocadéro
Paris badin
Paris rétro
Paris catin
Paris porno
Paris putain
Paris gigolo
Paris y'a rien de plus beau
Paris c'est des milliers de toits
C'est un mirage que l'on touche du doigt
C'est le berceau où naquit la loi
Paris guillotine le roi
Pour le bonheur du peuple d'être heureux chez soi
Paris c'est l'amour, c'est l'amitié
C'est la joie, c'est la gaieté
La gastronomie, la frugalité
C'est la vertu, c'est la volupté
Paris pour la France, c'est la fierté
Et pour le monde entier, Paris c'est la liberté


Ali-Auguste BOUREQUAT
(Poème élaboré dans « la caisse à béton » de Tazmamart, 23 mars 1981 - 15 septembre 1991).
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Je crois qu’il n’y a rien de plus grand que l’amour : l’homme ne peut s’épanouir pleinement, atteindre le bonheur et se rendre utile qu’en accomplissant sa volonté.
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TOHU-BOHU

Toutes les mômes du monde frétillent
tortillent leur joli cul cul pour tohu-bohu
Du chahut, du raffut, c'est le tohu-bohu
Allons tous ensemble, frétillons, tortillons le tohu-bohu
Faut du chahut, faut du raffut, pour tohu-bohu

La meilleure des choses
Pour rester belle comme au printemps la rose
Sans façon j'ose et la propose
Apanage de tous les âges
Jeune et fraîche, pour toujours c'est l'amour

Les filles de Paris sont vraiment mignonnes
À la maison elles ronchonnent
Dans la rue elles fredonnent
Au boulot elles marmonnent
Dans l'métro elles bougonnent
Quand elles se chiffonnent elles ronronnent
En vacances elles étonnent
Même en colère elles pardonnent
Et quand elles se donnent
Elles sont polissonnes
Heureuses, elles sourient
Car Paris, c'est la vie

Le tohu-bohu
C'est la grande cohue
Des mômes bien foutues
Elles ont de beaux culs
Elles boivent des légumes en jus
Dans le plumard toujours nues
On les croquerait toutes crues
Elles font les maris cocus
C’est le principe de la vertu.


Ali-Auguste BOUREQUAT
(Poème élaboré dans « la caisse à béton » de Tazmamart, 23 mars 1981 - 15 septembre 1991).
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Secret de Polichinelle... On dit (ou sait?) que deux cent mille plaques de haschisch inondent chaque année l’Europe, transportées en partie par des hommes de main marocains voyageant avec des passeports diplomatiques, ou entassées dans les avions militaires qui gagnent régulièrement la France pour être révisés dans des bases françaises où ils ne subissent aucun contrôle... Que deux cent mille plaques, convoyées dans des avions-taxis et destinées à l’Amérique du Nord, transitent par la France d’où on les expédie vers les bases américaines d’Italie et d’Allemagne. Là, on les cache dans les long-courriers qui s’envolent pour les États-Unis.
Enfin, deux cent mille plaques seraient réservées à l’Arabie Saoudite d’où part un réseau de distribution alimentant les autres pays arabes. Certains prétendent qu’elles sont transportées par l’avion spécial qui, chaque année, emmène le harem du roi en pèlerinage à La Mecque.
Même si nombre de gens ne mettent pas Hassan en cause, personne n’ignore que les chefs de ce trafic sont des hommes haut placés. Ceux qui cherchent à s’alimenter en dehors de la filière ou à la contourner pour travailler à leur compte ne font pas long feu. On les arrête et on confisque leur marchandise, officiellement vouée aux flammes.
La Régie des tabacs est chargée de ce travail. A dates fixes, ses délégués assistent à la « destruction » des quantités saisies par les autorités, en présence du procureur du roi, du chef de la police et du chef de la gendarmerie. En fait, on brûle du henné. Tous les témoins de cette mascarade le savent. Ils savent aussi que la drogue est remise en douce aux dirigeants de la filière « autorisée ».
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Comment vais-je retrouver ceux qui nous attendent à Paris et qui, là-bas, regardent peut-être leur montre ? Après dix-huit ans, vais-je reconnaître mon ancienne compagne qui, me croyant mort depuis longtemps, a refait sa vie ? Et surtout, vais-je reconnaître ma fille ? Lorsque je l’ai vue pour la dernière fois, Anne-Bérengère avait cinq ans. Elle en a aujourd’hui vingt-trois. Dix-huit ans se sont écoulés ; dix-huit ans pendant lesquels elle a vécu, espéré, attendu, aimé... Dix-huit ans d’une existence dont je ne sais rien.
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LA SEINE

Sous les ponts de Paris coule la Seine
Au milieu du berceau des droits de la dignité humaine
Son perpétuel murmure conte nos joies et nos peines
Elle est la muse qui ranime le flambeau de la ferveur républicaine
Sur ses rives la liberté arrachée se promène
Tous les peuples du monde à elle se ramènent
Attisant leur flamme pour briser les entraves qui les gênent
Heureux peuple de Paris de vivre bercé par son immortelle fredaine.


Ali-Auguste BOUREQUAT
(Poème élaboré dans « la caisse à béton » de Tazmamart, 23 mars 1981 - 15 septembre 1991).
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FOU TOUT CHOU

Un beau matin, je te rencontre métro Jasmin
Havre-Caumartin, Chaussée-d'Antin
Aux grands magasins commence ton baratin
Sur les Boulevards joyeux jobard, charmant bavard
Aux Champs-Elysées, complice embrasé
À Ménilmontant, on retrouve nos vingt ans
Montmartre nous envoûte, à Pigalle on prend le casse-croûte
L'île St-Louis, c'est inouï
A St-Germain, tu m'enlaces, tu m'embrasses
Au Boul'mich, y'a pas de triche
Tous les chemins mènent rue Mouffetard à ton plumard
Quel veinard !
Paris, c'est fou
Paris, c'est tout
Paris, c'est chou


Ali-Auguste BOUREQUAT
(Poème élaboré dans « la caisse à béton » de Tazmamart, 23 mars 1981 - 15 septembre 1991).
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PARIS JE T'AIME

Le bateau-mouche glisse lentement sur la Seine
Les têtes se tournent et se retournent
Pour admirer le paradis de Verlaine
Chanté par Mouloudji, Piaf, Patachou, Aznavour
Son air inspire la muse et attise l'amour
Sur ses quais, dans ses rues, sur ses boulevards, fleurit la bohème
Ses gamins, ses clodos sont tout un poème
Jusqu'à l'infini l'écho répétera « Paris je t'aime »


Ali-Auguste BOUREQUAT
(Poème élaboré dans « la caisse à béton » de Tazmamart, 23 mars 1981 - 15 septembre 1991).
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